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Santé autoimmune — Top 3 des suppléments pour restaurer la fonction immunitaire


Un système immunitaire en bonne santé est autoreconnaissant : il peut identifier
les cellules saines comme « soi », et les cellules étrangères comme « non soi ».
Les bactéries, les champignons, les virus, les substances chimiques, et les
cellules malades ou lésées sont des exemples de ce qu’un système en bonne
santé reconnait comme « non soi ». Normalement, l’exposition à une cellule }
étrangère déclenche une réaction immunitaire, et des globules blancs
(lymphocytes) ou des anticorps sont produits. Une réaction auto-immune
(du grec αὐτός [autós, « soi »]) est une réaction immunitaire dirigée contre les
cellules de son propre corps. En d’autres termes, dans les maladies auto-immunes,
le corps ne reconnait pas le soi du non soi, et crée des lymphocytes et des anticorps
(appelés autoanticorps) contre des cellules naturellement présentes dans le corps.

Pour comprendre comment se produisent les réactions auto-immunes, nous
devons examiner comment le système immunitaire est créé à un stade précoce
de la vie.

Le système immunitaire est en partie hérité : Les nouveau-nés héritent d’une partie
cruciale de leur système immunitaire (les anticorps IgG, IgA, IgM, IgD, et IgE) du lait
maternel. L’anticorps le plus abondant dans le lait maternel est l’IgA, pour être précis :
l’immunoglobuline A sécrétoire présente en grandes quantités dans les systèmes
digestif et respiratoire.

La carence en IgA est associée à plusieurs maladies auto-immunes :

  • maladie de Graves (ou de Basedow)  ;
  • lupus érythémateux aigu disséminé ;
  • diabète de type 1 ;
  • maladie cœliaque (MC) ;
  • myasthénie grave (MG) ; et
  • polyarthrite rhumatoïde (PR).


Une concentration saine d’IgA, établie par l’allaitement à un stade précoce de la vie,
protège aussi contre les problèmes de santé relatifs au système digestif (infections,
SIBO, dysbiose) et au système respiratoire comme l’asthme, susceptible d’apparaitre
plus tard dans la vie.

Le système immunitaire est en partie créé : Les nouveau-nés sont aussi en contact
avec les bactéries de leur environnement immédiat, ce qui permet à ces autres
bactéries de coloniser leur corps. Selon l’environnement, ces bactéries peuvent être
bénéfiques ou pathogènes. Au fil du temps, le microbiome (bactéries vivant à
l’intérieur et à la surface du corps) d’un nourrisson est modifié par des colonisations
successives.

Les nourrissons accouchés par voie naturelle deviennent les hôtes d’espèces
bénéfiques de Bifidobacteria dans l’intestin et de staphylocoque doré sur la peau.
Une perturbation de la progression normale de l’accouchement (comme une
césarienne) peut avoir des conséquences sur le développement d’une personne,
alors plus à risque de contracter des pathologies auto-immunes et métaboliques,
comme l’obésité.

Facteurs hormonaux ?

Les maladies auto-immunes sont beaucoup plus présentes chez les femmes que
chez les hommes (8:1 ou 10:1 suivant la maladie).

Il existe plus de 80 types de maladies auto-immunes différentes, les plus courantes
étant :

  • la maladie de Graves (hyperthyroïdie) ;
  • la thyroïdite de Hashimoto (hypothyroïdie avec épisodes d’hyperthyroïdie) ;
  • la sclérose en plaques (SEP) ;
  • le lupus érythémateux disséminé (lupus) ;
  • le diabète de type 1 (juvénile ou précoce) ; et
  • la polyarthrite rhumatoïde (PR).


Au moins 85 % des patients souffrant de thyroïdite, de sclérodermie systémique, de
lupus érythémateux disséminé, ou de maladie de Sjögren sont des femmes. Cela
indique une possible relation entre les systèmes hormonaux et immunitaire.

Dépistage : L’auto-immunité est détectée et mesurée par l’intermédiaire des
autoanticorps sanguins. C’est une bonne idée de faire le suivi des concentrations de
vos anticorps et d’obtenir une copie de vos résultats avant, pendant, et après un
traitement, afin d’évaluer l’état de votre maladie et la réponse au traitement — qu’il
soit naturel ou allopathique.

Approche thérapeutique : Une approche multiniveau, multisystèmes pour rétablir et
maintenir l’état fonctionnel du corps détermine un plan de traitement naturopathique
complet.

  • Santé hormonale : identifier les déséquilibres et rééquilibrer ;
  • Foie et reins : renforcer l’élimination des complexes immuns par ces organes ; et
  • Établir une fonction digestive et une muqueuse gastro-intestinale saines.





Top 3 des suppléments pour restaurer la
fonction immunitaire

Sélénium pour la thyroïdite de Hashimoto

La thyroïdite de Hashimoto est la maladie auto-immune la plus prévalente et la
cause la plus courante d’hypothyroïdie (fonction thyroïdienne faible). Des études
ont montré un lien entre l’apparition de la thyroïdite de Hashimoto et la carence en
sélénium dans l’alimentation. La glande thyroïde est responsable de la régulation
métabolique de la totalité du corps. Une fonction thyroïdienne ralentie affecte donc
l’ensemble des fonctions corporelles.

La thyroïde est particulièrement vulnérable aux maladies auto-immunes pour
plusieurs raisons :

  • augmentation de la susceptibilité au stress oxydatif ;
  • besoins uniques en micronutriments (iode, sélénium, zinc, vitamine D,
    vitamine A) ; et
  • facteurs génétiques.

Pour les maladies auto-immunes liées à la thyroïde, une supplémentation en
sélénium (200 mcg par jour) peut :

  • protéger la thyroïde des lésions oxydatives, et ainsi prévenir les maladies de
    la thyroïde chez les personnes à risque (antécédents familiaux, exposition au
    stress, rayonnements, métaux lourds, etc.) ;
  • agir comme un modulateur immunitaire en contrôlant la fonction des
    lymphocytes T dans les maladies auto-immunes ;
  • déplacer les métaux lourds (mercure et cadmium) qui jouent un rôle dans le
    développement de maladies auto-immunes liées à la thyroïde ;
  • réduire les concentrations d’anticorps antithyroïdiens (anti-⁠TPO, anti-⁠Tg) ; et
  • diminuer l’ophtalmopathie de Graves.


Note: Les personnes ayant des niveaux d’iode faibles devraient éviter la
supplémentation en sélénium jusqu’à ce que leurs niveaux d’iode soient normaux.


Vitamine E pour la sclérose en plaques
(alpha-tocophérol)

La vitamine E (alpha-tocophérol) est une vitamine antioxydante liposoluble qui
régule la fonction immunitaire.

La sclérose en plaques (SP) est une maladie auto-immune neurologique grave qui
touche couramment les jeunes adultes et qui peut être débilitante aux stades
avancés, avec perte de fonction neurologique causée par une démyélinisation des
nerfs rachidiens. Des études menées sur des souris femelles adultes ont donné des
résultats prometteurs concernant la vitamine E comme traitement potentiel de la SP
chez les humains.

À une dose de 100 mg/kg, la vitamine E (alpha-tocophérol) a éliminé la
prolifération des lymphocytes T et la réponse Th1, résultant en :

  • l’atténuation de la gravité des symptômes ;
  • le ralentissement de la progression de la maladie ; et
  • la réduction de l’inflammation et de la démyélinisation dans la moelle
    épinière.


Vitamine A pour la polyarthrite rhumatoïde
(acide tout-trans rétinoïque [trétinoïne ou ATRA])

La vitamine A se décline en trois formes actives : le rétinal, le rétinol, et l’acide
rétinoïque. L’acide rétinoïque s’est avéré moduler l’activité du système immunitaire
en contrôlant :

  • l’expression génétique de protéines spécifiques liées à la fonction
    immunitaire ;
  • l’équilibre gastro-intestinal entre l’immunité et la tolérance ; et
  • l’activité des lymphocytes T (migration vers les sites cibles, maturation,
    différentiation en Th1, Th2, Th17).


Des études menées sur des souris avec de l’acide tout-trans rétinoïque (ATRA)
ont produit des résultats prometteurs pour la polyarthrite rhumatoïde. Une étude
a rapporté des scores d’arthrite diminués et une réduction de 34 % des lésions
articulaires à une dose de 0,5 mg d’ATRA trois fois par semaine pendant 35 jours.
 

Autres compléments bénéfiques à prendre
en compte pour le traitement de maladies
auto-immunes

Vitamines B, zinc, magnésium, vitamin D, acides gras
essentiels, et probiotiques
 

Les maladies auto-immunes sont des pathologies complexes qui ont des
conséquences graves sur la santé. La prévention, le traitement, et la gestion
de la maladie sont possibles avec la médecine naturopathique. Les objectifs
naturopathiques comprennent la réduction de la progression de la maladie, la
minimisation de l’impact des symptômes sur les activités quotidiennes, et enfin
la restauration de l’équilibre du système immunitaire. La plupart des pathologies
nécessitent une évaluation approfondie au cas par cas, car les pathologies auto-
immunes diffèrent grandement d’une personne à l’autre, notamment au niveau
de la progression des symptômes.

 

 Angeli Chitale, BSc, ND

 Dre Angeli Chitale est docteure agréée en naturopathie
 avec une formation complémentaire sur le traitement
 des affections thyroïdiennes et endocriniennes, incluant
 la fertilité chez les hommes et les femmes.

 www.restorativemedicine.ca