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Comment mieux gérer le stress durant la grossesse

Félicitations pour avoir franchi la prochaine grande étape de votre vie — celle de prendre l’importante décision d’agrandir votre famille ! Si de nombreux couples vous disent à quel point ils sont excités de « se lancer », ce dont on ne parle pas souvent, c’est combien le processus de conception d’un enfant peut être stressant.

Pourquoi tomber enceinte peut être stressant

Pour beaucoup de couples, essayer d’avoir un enfant peut s’avérer être un processus difficile. Un couple sur six en Amérique du Nord est aux prises avec des problèmes de fertilité (c’est-à-dire un diagnostic d’infertilité pour monsieur ou madame, ou pour madame des difficultés à tomber enceinte ou à le rester) [1]. L’inquiétude pendant les deux semaines d’attente peut être pénible, et voir se succéder des résultats de test de grossesse négatifs peut faire perdre son optimisme. Il y a aussi une prise de conscience croissante que le stress lui-même puisse affecter la probabilité qu’une femme tombe enceinte ou mène sa grossesse à terme [2], [3], [4]. Les problèmes de fertilité sont une source majeure de stress — non seulement physiquement, mais aussi émotionnellement, mentalement, et même financièrement.

Que faire pour surmonter le stress de la conception ?

Pour agrandir votre famille le plus sereinement possible, il est judicieux de garder certains outils et objectifs à l’esprit. N’oubliez pas qu’il est important d’avoir des attentes réalistes et des stratégies durables qui favorisent votre bien-être. Considérez donc les suggestions suivantes.

Comprendre quel est le problème

S’il faut un village pour élever un enfant, il faut aussi un village pour aider à faire un enfant. Mettez donc à profit votre réseau social et contactez des personnes qui peuvent vous donner un point de vue objectif sur ce qui peut vous empêcher de réussir votre grossesse. Si vous rencontrez des problèmes d’infertilité et que vous pouvez accéder aux soins de spécialistes de la fertilité, il peut être utile de les consulter. Mieux comprendre les facteurs de votre infertilité et les options de traitement disponibles peut vous aider à prendre des décisions éclairées et à vous sentir plus en contrôle [5], [6].

Écouter son corps

La fertilité est la capacité du corps à concevoir ; cette capacité inhérente est le reflet de nombreux processus et de facteurs complexes en lien avec votre santé. Outre le suivi des règles et des changements dans le cycle menstruel, il existe d’autres marqueurs mesurables ou observables de la fertilité, tels que l’utilisation de kits de prédiction de l’ovulation, la glaire cervicale, la température basale du corps, et le désir sexuel ou libido [7]. Se familiariser avec ces divers marqueurs quantifiables et sensitifs de fertilité peut vous fournir, à vous et à votre professionnel de la santé, des indices sur ce qui peut affecter votre santé reproductive. Par exemple, si vous vous sentez inexplicablement épuisée et que vous avez fréquemment des étourdissements et des fringales en plus de vos problèmes de fertilité, il peut être bon de faire des tests de laboratoire pour exclure notamment les troubles thyroïdiens et les problèmes métaboliques comme la dysglycémie. Être conscient des signes et des symptômes de votre santé globale peut vous aider à prendre les mesures appropriées pour réussir la grossesse.

Se concentrer sur ce qui nourrit

Les problèmes de fertilité peuvent motiver les gens à apporter des changements spectaculaires à leur alimentation et à leur mode de vie. Par exemple, il peut être conseillé à certaines personnes d’arrêter de fumer ou de consommer de l’alcool ou du cannabis. D’autres peuvent s’entendre dire de perdre du poids, parfois par le biais de régimes restrictifs, afin d’être éligibles aux procédures de procréation assistée (ART) telles que la fécondation in vitro (FIV). Il est louable de voir des gens déployer des efforts extraordinaires pour remanier des éléments majeurs de leur vie. Néanmoins, il est important de savoir que ces changements rapides peuvent entraîner des modifications physiologiques et hormonales importantes, qui peuvent parfois ne pas s’avérer soutenables ou favorables à l’avènement d’une grossesse en santé [8], [9], [10].

Les personnes confrontées à des problèmes de fertilité peuvent améliorer leur condition en se concentrant sur une alimentation saine et équilibrée, mais aussi en favorisant leur santé émotionnelle et mentale. L’exercice, le yoga, la méditation, la thérapie cognitivocomportementale, la thérapie individuelle et de groupe, et les approches de pleine conscience sont autant d’outils à leur disposition. En résumé, comprendre et traiter les troubles de santé préexistants tout en privilégiant l’activité physique, la gestion du stress, et des repas équilibrés riches en nutriments peut aider une femme à tomber enceinte.

Être prudemment optimiste

Les suggestions proposées dans cet article sont destinées à toutes les femmes cherchant à s’informer sur leurs options pour surmonter l’infertilité. Être informée permet d’espérer les meilleurs résultats, mais il faut aussi avoir des attentes réalistes sur la voie qui répond le mieux à ses propres besoins. Garder une communication ouverte avec des personnes qui connaissent les antécédents en matière de fertilité — médecins, spécialistes, certains amis ou membres de votre famille — et partager ses préoccupations peut aider à mettre en perspective ses projets, quels qu’en soient leurs résultats.

Savourer du temps pour soi

Il est évident que le chemin vers la parentalité peut être long et naturellement stressant. S’accorder du temps est important, et il est conseillé de faire des pauses lorsqu’on essaye de tomber enceinte, particulièrement en période de maladie et de convalescence, mais aussi quand il y a besoin de traiter de nouvelles informations sur la santé ; de chercher à concilier travail, vie personnelle, et autres responsabilités ; lorsque l’on se sent dépassée ; ou simplement lorsque l’on en ressent le besoin. Si vous êtes l’une de ces femmes, honorez vos ressentis, connectez-vous pour disposer de conseils et de divers outils bénéfiques, confiez-vous aux autres, et accordez-vous toujours de la grâce.

Kim Abog, ND

Kim est docteure en naturopathie et doula à Toronto, en Ontario. Elle porte un intérêt particulier pour la fertilité et la santé reproductive. Elle aide les gens en facilitant leurs plans de gestion de la santé, en les connectant à des solutions de santé intégratives fondées sur des données probantes, et en les aidant à s’épanouir.

kimabog.com

 

References

[1]       Agence de la santé publique du Canada. « Fertilité. » Canada.ca · https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/fertilite/fertilite.html · Mis à jour le 2019-⁠05-⁠28.

[2]       Park, J., et autres. « Daily perceived stress and time to pregnancy: A prospective cohort study of women trying to conceive. » Psychoneuroendocrinology, Vol. 110 (2019): 104446.

[3]       Haimovici, F., et autres. « Stress, anxiety, and depression of both partners in infertile couples are associated with cytokine levels and adverse IVF outcome. » American Journal of Reproductive Immunology, Vol. 79, N° 4 (2018): e12832.

[4]       Ebbesen, S.M.S., et autres. « Stressful life events are associated with a poor in-vitro fertilization (IVF) outcome: A prospective study. » Human Reproduction, Vol. 24, N° 9 (2009): 2173–2182.

[5]       Nekuei, N., M.H. Nasr Esfahani, et A. Kazemi. « Preconception counseling in couples undergoing fertility treatment. » International Journal of Fertility and Sterility, Vol. 6, N° 2 (2012): 79–86.

[6]       Vause, T.D.R., et autres. « Pre-conception health awareness in infertility patients. » Journal of Obstetrics and Gynaecology Canada, Vol. 31, N° 8 (2009): 717–720.

[7]       Owen, M. « Physiological signs of ovulation and fertility readily observable by women. » The Linacre Quarterly, Vol. 80, N° 1 (2013): 17–23.

[8]       Karila, T.A.M., et autres. « Rapid weight loss decreases serum testosterone. » International Journal of Sports Medicine, Vol. 29, N° 11 (2008): 872–877.

[9]       Mohammad, T., et autres. « The impact of rapid weight loss on the leptin, adiponectin levels, and insulinresistance among adult free style wrestlers. » The Journal of Sports Medicine and Physical Fitness, Vol. 55, N° 7–8 (2015): 805–812.

[10]     Meczekalski, B., et autres. « Functional hypothalamic amenorrhea and its influence on women’s health. » Journal of Endocrinological Investigation, Vol. 37, N° 11 (2014): 1049–1056.