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Être ou ne pas être… en douleur

Avec l’âge, certaines personnes ont tendance à éprouver plus de douleur, et nombre d’entre elles l’acceptent comme une fatalité. Mais peut-être avons-nous le choix… Explorons ensemble comment agit la douleur. Pourquoi avons-nous mal ; pourquoi certaines personnes ont une tolérance à la douleur différente de celle d’autrui ; et surtout, comment diminuer ou arrêter la douleur ?

Que dit la science sur la douleur ?

La sensation de douleur trouve son origine dans une partie de votre cerveau appelée le gyrus cingulaire, également responsable de l’apprentissage et des émotions. Cela peut expliquer pourquoi personne ne ressent les choses exactement de la même manière et pourquoi il est si difficile de qualifier le niveau de douleur.

La douleur est un mécanisme de survie incroyable. Votre cerveau décide que vous devez ressentir de la douleur s’il estime qu’il y a un problème ou une menace. La douleur peut même être déclenchée lorsqu’il n’y a qu’une menace potentielle de dommage. À l’inverse, étrangement, il existe parfois des lésions tissulaires sans que le cerveau ne ressente de douleur.

La douleur peut être utile et instructive, puisqu’elle est un symptôme d’inflammation. Elle nous indique d’arrêter de faire quelque chose qui peut nous blesser, et elle nous avertit sur les risques de notre environnement. Pensez aux muscles qui chauffent lors de surmenage ou de mouvements répétitifs, ou à la douleur que vous ressentez lorsque vous essayez de marcher sur un pied blessé. La douleur est là pour vous aider à guérir et à prévenir d’autres dommages.

Cependant, chez certaines personnes, la douleur devient persistante même après qu’une blessure aiguë ait guéri, et elle peut se propager à une autre zone du corps. La douleur devient alors le problème et votre cerveau peut « apprendre » à souffrir.

La capacité du cerveau à s’adapter, à créer de nouvelles connexions, et à apprendre de nouvelles informations est appelée neuroplasticité. Plus nous nous concentrons sur quelque chose, plus il est facile d’apprendre. Nous savons tous que « la pratique rend parfait ». C’est un excellent outil. À l’inverse, lorsque nous nous concentrons trop sur la douleur, cela la fait devenir persistante, plus intense, et il devient plus difficile de se débarrasser. Que peut-on faire si notre cerveau a appris à souffrir ?

Stratégies pour moduler la douleur

Ayez une attitude positive

  • Mettez l’accent sur ce qui vous rend heureux ; tenez une liste de reconnaissance ; et concentrez-vous sur les petites réalisations au jour le jour. Il a été démontré qu’une telle positivité aide les patients à guérir.
  • La méditation peut également être un outil très efficace pour gérer la douleur. Différents styles existent ; vous devez donc explorer pour en trouver un qui vous convient.

Mangez bien

  • Dans certains cas, les patients signalent que certains aliments augmentent leur niveau de douleur. Avoir un régime alimentaire varié et coloré, riche en vitamines et minéraux, peut être utile pour fournir au corps les nutriments nécessaires pour réparer une blessure.
  • Prenez soin de votre ventre. Le tube digestif est souvent appelé le « second cerveau », et il agit grandement sur le fonctionnement du cerveau et sur l’inflammation.
  • Certains suppléments sont utiles pour soutenir le processus de guérison des tissus et de la neuroplasticité cérébrale. Parlez à votre naturopathe ou à votre pharmacien pour obtenir des conseils appropriés.

Dormez suffisamment

  • Le sommeil est l’activité réparatrice ultime. Lorsque nous ne dormons pas assez, nous déclenchons encore plus la réaction sympathique de notre système nerveux dite « de lutte ou de fuite ». Quand ce système sympathique est hyperactif, il augmente la sensation de douleur perçue par le cerveau.

Bougez

  • Faites un peu d’exercice chaque jour : marcher plusieurs fois par jour aide à diminuer le niveau de douleur perçue.
  • Faites de l’activité dans un cadre agréable : allez dans un parc paisible, rencontrez des gens agréables, essayez une nouvelle activité passionnante.
  • Visualisez le mouvement : quand le mouvement est physiquement impossible, y penser peut reproduire certains bienfaits neurologiques identiques à ceux obtenus avec le mouvement.
  • Consultez votre chiropraticien familial — vraiment !

La chiropratique aide en cas de douleur

Le cerveau sait comment le corps est positionné et comment il se déplace grâce à un réseau de capteurs répartis dans le corps. Ces capteurs permettent au cerveau de créer une image 3D du corps, puis d’utiliser ces informations pour faire bouger le corps. Quatre-vingts pour cent de ces capteurs se trouvent dans la colonne vertébrale. Le mouvement rachidien est donc extrêmement important pour que le cerveau ait une perception précise de la position et du mouvement de votre corps.

Les scientifiques ont montré que les ajustements rachidiens chiropratiques peuvent avoir un effet neuroplastique positif (connexions plus utiles) sur le cerveau, en particulier sur le cortex préfrontal. Le cortex préfrontal est une partie du cerveau qui influence fortement la douleur et qui peut la rendre chronique. Les chercheurs croient que l’ajustement chiropratique de la colonne vertébrale peut réduire — ou même cesser — le signal de la douleur que le cerveau génère. Cet ajustement semble permettre au cerveau de mieux évaluer la position et le mouvement du corps ainsi que ce qui lui arrive, lui permettant donc de répondre plus adéquatement aux circonstances de l’environnement. Le chiropraticien trouve les segments de la colonne vertébrale qui ne se déplacent pas de façon appropriée, liés physiologiquement ou pas aux douleurs ressenties, et — avec un léger réglage —rétablit plus de mouvement dans cette articulation. Cela peut par la suite améliorer la fonction nerveuse, permettant au cerveau et au corps d’avoir une meilleure communication.

Conclusion

En conclusion, la douleur est une expérience universelle qui a aidé les humains à survivre au cours des millénaires en les protégeant du mal. Mais elle peut devenir envahissante et invalidante quand on en perd le contrôle. Notre mode de vie moderne, au rythme rapide et mouvementé, peut augmenter la tendance de notre corps à vivre de manière chronique en mode de lutte ou de fuite, nous prédisposant ainsi à la douleur chronique et à l’inflammation. Ce qu’il est important de retenir, c’est qu’il existe des solutions naturelles pour atténuer les effets de la douleur et pour trouver le chemin d’une guérison plus profonde.

Que votre cheminement vers la santé soit un succès !

Dre Nathalie Godbout, chiropraticienne

Elle est d’avis qu’un système nerveux sans interférence joue un rôle clé dans notre santé, nous permettant de nous adapter de manière optimale à notre environnement changeant. De plus, nos comportements de santé (sommeil, exercice, nutrition et santé mentale) sont essentiels à cet équilibre.

clinique-chiro-sante.ca

Références

Une mention spéciale à Haavik Research pour ses efforts continus visant à rassembler les meilleures données scientifiques disponibles pour les chiropraticiens.

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