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Remèdes naturels pour la santé cardiovasculaire

Les maladies cardiovasculaires affectent le système circulatoire — notamment le cœur et les vaisseaux sanguins — et indirectement les poumons, le foie, le cerveau, ou les reins. Il existe quatre grandes catégories de maladies cardiovasculaires.

Maladie coronarienne — également appelée athérosclérose qui se manifeste par un durcissement des artères qui alimentent en sang le muscle cardiaque, mais aussi par un rétrécissement à cause de l’accumulation de plaques de cholestérol sur leurs parois.

Troubles du rythme cardiaque/arythmie : lorsque le cœur bat trop lentement, trop rapidement, ou de façon irrégulière

Cardiopathie structurelle : anomalies congénitales ou acquises de la structure du cœur, y compris les valvules, les vaisseaux sanguins reliés, ou les parois cardiaques.

Insuffisance cardiaque : lorsque le cœur perd une partie de sa force musculaire et sa capacité de contraction normale.

Les maladies cardiovasculaires représentent un fardeau majeur pour la santé des Canadiens — environ un tiers des Canadiens meurent de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux, et environ 16 % des hospitalisations sont dues à des maladies cardiovasculaires. Depuis 2009, les maladies cardiovasculaires représentent la deuxième cause de décès chez les Canadiens. Le fardeau des maladies cardiovasculaires, à son tour, entraîne un coût économique majeur, avec plus de 22 milliards de dollars de coûts directs et indirects attribués aux maladies cardiovasculaires en 2000 [1], [2], [3].

Les maladies cardiovasculaires représentent donc un défi de santé important pour les Canadiens. Outre l’exercice et les soins pharmaceutiques pour atténuer le risque de maladie cardiovasculaire — lequel dépend du régime alimentaire et du mode de vie — quels sont les autres leviers pouvant aider à réduire ce risque ?

Les données du Système canadien de surveillance des maladies chroniques (SCSMC) de 2017 à 2018 ont révélé que :

  • Environ 1 adulte canadien sur 12 (ou 2,6 millions) âgé de 20 ans et plus vit avec une maladie cardiaque diagnostiquée.
  • Environ 14 Canadiens de 20 ans et plus atteints d’une maladie cardiaque diagnostiquée meurent chaque heure.
  • Les hommes sont deux fois plus susceptibles de subir une crise cardiaque que les femmes.
  • Quatre-vingt-dix pour cent des Canadiens ont une santé cardiovasculaire suboptimale en raison de multiples facteurs de risque cardiovasculaire ; de taux plus élevés d’obésité et de diabète ; et d’un contrôle suboptimal de l’hypertension, de la dyslipidémie (triglycérides ou cholestérol élevés ou suboptimaux), et de la glycémie [4], [5], [6].

Cinq micronutriments clés pour soutenir la santé cardiovasculaire.

Vitamine D

La vitamine D est une prohormone synthétisée par la peau à partir du 7-déhydrocholestérol, lorsqu’elle est exposée au rayonnement ultraviolet du soleil. Son action principale est dirigée sur le système squelettique, où elle régule l’équilibre du calcium et du phosphore. Outre son effet sur la minéralisation osseuse, la vitamine D module également le système immunitaire, et elle peut réduire l’inflammation et détendre les muscles des parois des vaisseaux sanguins. Une carence en vitamine D est observée en cas d’hypercholestérolémie, de formation de caillots sanguins, de calcification des parois artérielles, d’hypertension, ainsi que de diabète [7]. Une méta-analyse a démontré que la supplémentation en vitamine D entraîne une réduction du « mauvais » cholestérol LDL et des triglycérides, une augmentation du « bon » cholestérol HDL, une baisse de la pression artérielle, et une réduction de la protéine C-réactive (hs-CRP), un marqueur sanguin de l’inflammation [8], [9].

Omégas‑3

Les acides gras omégas-3 sont un groupe d’acides gras polyinsaturés à multiples doubles liaisons. Les principaux types d’acides gras omégas-3 à longue chaîne comprennent l’acide eicosapentaénoïque (AEP) et l’acide docosahexaénoïque (ADH), qui proviennent principalement de la consommation de produits de la mer. L’AEP et l’ADH peuvent aussi être synthétisés par l’apport d’un oméga-3 d’origine végétale, l’acide alpha-lipoïque (ALA), mais en petites quantités. Les omégas-3 sont importants pour la structure de la membrane cellulaire et la signalisation cellulaire. L’AEP permet de réduire les processus inflammatoires. De plus, les omégas-3 peuvent augmenter la libération d’oxyde nitrique, entraînant une dilatation des vaisseaux sanguins et une réduction de la pression artérielle. Les omégas-3 aident également à normaliser le rythme cardiaque, abaisser les triglycérides, et augmenter le « bon » cholestérol HDL. Des études portant sur la supplémentation en omégas-3 ont démontré une réduction des événements cardiovasculaires, notamment des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux [10], [11], [12].

Coenzyme Q10

La CoQ10, ou ubiquinone, est une molécule essentielle au corps humain. Elle se trouve à l’intérieur des mitochondries, où elle joue un rôle crucial dans la production d’énergie cellulaire, dont le cœur a besoin en grande quantité. Outre son rôle dans la production d’énergie, la CoQ10 est également un antioxydant ainsi qu’un anti-inflammatoire. Or la réduction du stress oxydatif et de l’inflammation sont des processus importants pour diminuer le risque d’athérosclérose et d’hypertension. La carence en CoQ10 a été associée à diverses maladies cardiovasculaires, notamment la cardiomyopathie, l’insuffisance cardiaque, et les cardiopathies ischémiques. Il a été démontré qu’une supplémentation en CoQ10 réduit le cholestérol LDL et la pression artérielle systolique, diminue l’arythmie cardiaque, et réduit la cardiomyopathie et la cardiotoxicité [13].

Vitamine K

La vitamine K est liposoluble et se présente sous deux formes : la vitamine K1 (phylloquinone), dont les légumes verts à feuilles sont la principale source alimentaire, et la vitamine K2 (ménaquinone), qui provient principalement de la fermentation bactérienne et qui se trouve dans les aliments fermentés tel que le fromage ou le natto. Les deux formes de vitamine K sont associées à une amélioration de la santé cardiovasculaire du fait de leur influence sur le métabolisme du calcium, et de leur capacité à réduire l’inflammation systémique, mais aussi la calcification artérielle grâce à l’activation de la protéine matricielle Gla. La supplémentation en vitamine K2 a été fortement associée à de meilleurs résultats de tests cardiovasculaires en diminuant la calcification systémique et en réduisant la rigidité artérielle. Une étude a démontré une réduction de 21 % des hospitalisations dues à l’athérosclérose chez les patients ayant l’apport le plus élevé en vitamine K1, et une réduction de 14 % des hospitalisations chez ceux ayant l’apport le plus élevé en vitamine K2 [14], [15].

Magnésium

Le magnésium est l’un des minéraux les plus abondants dans le corps. Il joue un rôle central dans la santé cardiovasculaire puisqu’il aide à soutenir la fonction mitochondriale (l’organite producteur d’énergie de la cellule) mais aussi à réduire le stress oxydatif, un facteur prépondérant des maladies cardiovasculaires. Une carence en magnésium est associée à une augmentation des marqueurs inflammatoires, y compris la protéine C-réactive (hs-CRP) et le facteur nucléaire kappa B (NF-κB). Elle entraine aussi un dysfonctionnement plaquettaire qui favorise la thrombose et l’augmentation du risque d’AVC. La carence en magnésium est également associée à un dysfonctionnement endothélial (paroi cellulaire cardiaque) avec un rétrécissement des parois artérielles résultant à de l’athérosclérose. La supplémentation en magnésium peut aider à réduire les taux de cholestérolémie et de glycémie, à normaliser le rythme cardiaque et à réduire le risque d’insuffisance cardiaque congestive [16], [17].

Conclusion

Les maladies cardiovasculaires représentent un lourd fardeau pour la santé des Canadiens. Bien que l’exercice et les produits pharmaceutiques soient les piliers de la réduction du risque d’effets indésirables des maladies cardiovasculaires, et étant donné qu’il s’agit de la deuxième cause de décès, il est justifié d’envisager d’autres interventions, y compris la supplémentation. Si vous choisissez de bénéficier de nutraceutiques pour améliorer votre santé cardiovasculaire, comme toujours pour toute personne souffrant d’un trouble préexistant ou prenant des médicaments d’ordonnance, il est impératif de consulter d’abord votre médecin ou votre pharmacien avant la supplémentation pour éviter tout effet indésirable ou contrindication.

Colleen Hartwick, ND

Colleen Hartwick est docteure en naturopathie enregistrée pratiquant au nord de l’île de Vancouver, et elle porte un intérêt spécifique aux traumatismes et à leurs rôles dans les maladies.

campbellrivernaturopathic.com

 

[1]       Agence de la santé publique du Canada. Maladies cardiovasculaires. https://cbpp-pcpe.phac-aspc.gc.ca/fr/maladies-chroniques/maladies-cardiovasculaires/ · Mis à jour le 2016‑07‑12.

[2]       Gouvernement du Canada. Les maladies du cœur au Canada. https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/maladies-coeur-canada.html · Publié le 2022‑07‑28.

[3]       Smith, E.R. « The Canadian heart health strategy and action plan. » Canadian Journal of Cardiology, Vol. 25, No. 8 (2009): 451–452.

[4]       Agence de la santé publique du Canada. Maladies cardiovasculaires.

[5]       Gouvernement du Canada. Les maladies du cœur au Canada.

[6]       Tobe, S.W., et autres. « Canadian Cardiovascular Harmonized National Guidelines Endeavour (C‑CHANGE) guideline for the prevention and management of cardiovascular disease in primary care: 2018 update.” CMAJ, Vol. 190, No. 40 (2018): E1192–E1206.

[7]       Norman, P.E., et J.T. Powell. « Vitamin D and cardiovascular disease. » Circulation Research, Vol. 114, No. 2 (2014): 379–393.

[8]       Norman et Powell. « Vitamin D and cardiovascular disease. »

[9]       Mirhosseini, N., J. Rainsbury, et S.M. Kimball. « Vitamin D supplementation, serum 25(OH)D concentrations and cardiovascular disease risk factors: A systematic review and meta-analysis. » Frontiers in Cardiovascular Medicine, Vol. 5, No. 87 (2018): 1–35.

[10]      Mohebi‑Nejad, A., et B. Bikdeli. « Omega‑3 supplements and cardiovascular diseases. » Tanaffos, Vol. 13, No. 1 (2014): 6–14.

[11]      Chaddha, A., et K.A. Eagle. « Omega‑3 fatty acids and heart health. » Circulation, Vol. 132, No. 22 (2015): e350–e352.

[12]      Khan, S.U., et autres. « Effect of omega‑3 fatty acid on cardiovascular outcomes: A systematic review and meta-analysis. » eClinical Medicine, Vol. 38 (2021): 1–10.

[13]      Zozina, V.I., et autres. « Coenzyme Q10 in cardiovascular and metabolic diseases: Current state of the problem. » Current Cardiology Reviews, Vol. 14, No. 3 (2018): 164–174.

[14]      Bellinge, J.W., et autres. « Vitamin K intake and atherosclerostic cardiovascular disease in the Danish diet cancer and health study. » Journal of the American Heart Association, Vol. 10, No. 16 (2021): e020551.

[15]      Hariri, E., et autres. « Vitamin K2—A neglected player in cardiovascular health: A narrative review. » Open Heart, Vol. 8, No. 2 (2021): e001715.

[16]      Kupetsky‑Rincon, E.A., et J. Uitto. « Magnesium: Novel applications in cardiovascular disease—A review of the literature. » Annals of Nutrition & Metabolism, Vol. 61, No. 12 (2012): 102–110.

[17]      DiNicolantonia, J.J., J. Liu, et J.H. O’Keefe. « Magnesium for the prevention and treatment of cardiovascular disease. » Open Heart, Vol. 5, No. 2 (2018): e000775.