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Ça devient lourd à 50 ans! Pourquoi gérer son poids semble plus difficile en vieillissant, et quoi faire pour y remédier

Notre corps change constamment, et cela peut être particulièrement visible en vieillissant. L’une des préoccupations les plus courantes que rencontrent les gens à l’approche de la cinquantaine est que le poids est de plus en plus difficile à gérer. Comme il s’agit d’une expérience assez courante, les problèmes de poids sont souvent considérés comme normaux, d’autant plus en vieillissant.

Comprendre les bases

Le poids est la masse relative d’un corps, ou la quantité de matière qu’il contient, donnant lieu à une force vers le bas. Essentiellement, le poids est la mesure de la masse d’une personne ou d’un objet.

Il s’agit d’un marqueur simple et objectif, mais dans le contexte de la santé, la question est plus complexe.

Les praticiens de soins de santé utilisent généralement l’indice de masse corporelle (IMC) et le tour de taille pour évaluer le risque de maladie d’une personne en fonction de son poids. Ces mesures sont peu coûteuses et pratiques, mais elles fournissent une compréhension limitée de l’état de santé d’une personne. Elles négligent des facteurs importants tels que la masse musculaire, l’origine ethnique, la composition en gras corporel, et l’activité physique, qui influencent tous collectivement le poids corporel.

Comprendre les fluctuations

Les gens vivent des circonstances très différentes tout au long de leur vie. Divers facteurs peuvent influencer le poids corporel, notamment la génétique, l’hygiène du sommeil, l’adaptabilité émotionnelle et la résilience aux facteurs de stress, les fluctuations hormonales, l’utilisation de médicaments, l’accès à la nourriture et les habitudes alimentaires, le niveau d’activité physique, les événements de transition de la vie, les antécédents de maladies et de problèmes de santé, ainsi que la digestion et l’absorption des nutriments [i],[ii].

La ménopause

Pour les femmes approchant de la ménopause, des changements notables de la composition corporelle sont observés et parfois associés à des risques de développement de l’ostéoporose et du syndrome métabolique. La diminution générale des taux d’estrogènes endogènes, associée à une diminution des taux d’androgènes et d’hormone de croissance, à un changement de mode de vie, etc., entraîne généralement une prise de poids et des changements remarquables dans la répartition des graisses [iii] .

Vieillissement et modifications de la composition corporelle

Le vieillissement peut influencer la fonction digestive, l’absorption des nutriments, et les modifications du stockage d’énergie. La perte progressive de la masse musculaire maigre accompagnée d’une augmentation de la graisse corporelle est caractéristique du processus naturel de vieillissement [iv],[v],[vi],[vii]. L’emplacement ou la répartition des graisses et la qualité musculaire changent également avec l’âge. En général, la plupart des gens maintiennent leur poids corporel jusqu’à ce qu’une période de changement accéléré de la composition corporelle se produise. Le tour de taille et la graisse viscérale augmentent avec l’âge à un rythme plus rapide que le poids total [viii],[ix].

D’autres marqueurs de la fonction corporelle ont également été examinés en relation avec le vieillissement, en particulier le taux métabolique au repos (TMR) et les taux d’oxydation du substrat. La réduction de la masse des organes et tissus individuels ainsi que des taux métaboliques des organes spécifiques aux tissus entraînent une réduction du TMR et, par conséquent, des changements dans la composition corporelle qui conduisent à une augmentation de la masse grasse et à une réduction de la masse maigre [x].

Les effets cumulatifs du vieillissement sur la fonction digestive, tels qu’une réduction de l’appétit et de la motilité du côlon ; les changements neurohormonaux, y compris la résistance à l’insuline ; ainsi que des facteurs psychosociaux comme l’isolement, la démence, et l’insécurité alimentaire, peuvent affecter directement l’apport énergétique global, l’état nutritionnel, la composition corporelle, et le poids [xi].

Effets du cortisol

La résilience aux facteurs de stress peut également avoir une influence sur les changements de composition corporelle. Des recherches sont en cours sur l’exposition élevée au cortisol — aussi appelé « hormone du stress » et produit par les glandes surrénales — et sur sa relation avec la composition corporelle globale. Il semble que la dynamique globale du rôle du cortisol dans la gestion du poids soit plus compliquée que nous le pensions.

Chez des hommes âgés de 40 à 79 ans, une étude a révélé que les fluctuations de poids entraînaient des changements dans les concentrations de cortisol, plutôt que l’inverse [xii]. Chez des femmes âgées de 18 à 45 ans, les niveaux de cortisol ont également été mesurés en fonction de différentes plages du spectre de poids (anorexie mentale, contrôles de poids normal, et surpoids ou obésité). Il a été démontré que les états de sous-poids et de surpoids extrêmes activent l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) et que des niveaux élevés de cortisol peuvent contribuer à une augmentation du stockage des graisses, à une diminution de la densité minérale osseuse, et à une fonte musculaire, tant en termes de restriction calorique que d’excès [xiii].

Comment atteindre un poids « santé »

Les nutraceutiques peuvent être utiles pour atteindre un poids santé. Certains nutriments peuvent influencer positivement les facteurs susceptibles d’influencer le poids corporel ou la composition corporelle.

Extrait d’ashwagandha

L’ashwagandha (Withania somnifera) réduit modestement la fatigue et améliore la vigueur ainsi que les niveaux de testostérone chez les hommes vieillissants et en surpoids [xiv]. Une étude a démontré que l’extrait d’ashwagandha réduit considérablement les symptômes physiques de fatigue, les douleurs musculaires, les palpitations, et l’insomnie, ainsi que les marqueurs cliniques du stress comme le cortisol sérique, la CRP, le VLDL‑C, et la tension artérielle [xv].

Suppléments de fibres alimentaires

Les suppléments de fibres sont également utilisés dans la gestion du poids pour améliorer le profil lipidique, la régulation de la glycémie, et la digestion, ainsi que potentiellement réduire l’inflammation. Une étude portant sur l’effet de la restriction énergétique (déficit calorique) en association avec des suppléments de fibres alimentaires a démontré des changements dans le poids corporel ainsi que d’autres marqueurs métaboliques chez les hommes et les femmes en surpoids ou obèses âgés de 40 à 60 ans. L’incorporation de suppléments de fibres alimentaires pourrait donc être une méthode pratique pour améliorer à la fois le poids et la santé métabolique des personnes souffrant d’obésité ou de surpoids [xvi].

La nécessité d’une approche holistique de gestion du poids

Atteindre un poids santé est une entreprise complexe et n’est pas aussi simple qu’atteindre un objectif de « poids idéal ». Le « poids santé » d’une personne doit toujours être évalué dans le contexte d’autres paramètres qui déterminent le risque de maladie, tels que la tension artérielle, la glycémie, les bilans lipidiques, le tour de taille et de hanches, l’estime de soi, la qualité de vie, l’état nutritionnel, et l’activité physique. Cette méthode pour favoriser une bonne santé suit une approche neutre en termes de poids qui est solidaire, réalisable, durable, et individualisée, tout comme la façon unique dont notre corps change [xvii].

Kim Abog, ND

Kim est docteure en naturopathie et doula à Toronto, en Ontario. Elle porte un intérêt particulier pour la fertilité et la santé reproductive. Elle aide les gens en facilitant leurs plans de gestion de la santé, en les connectant à des solutions de santé intégratives fondées sur des données probantes, et en les aidant à s’épanouir.

kimabog.com

 

Références

[i]         Kushner, R.F., et autres. « Weight history in clinical practice: The state of the science and future directions. » Obesity, Vol. 28, No. 1 (2020): 9–17.

[ii]        [Aucun auteur répertorié.] « Factors affecting weight & health. » National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases, May 2023 · https://www.niddk.nih.gov/health-information/weight-management/adult-overweight-obesity/factors-affecting-weight-health

[iii]        Kirchengast, S., et autres. « Postmenopausal weight status, body composition and body fat distribution in relation to parameters of menstrual and reproductive history. » Maturitas, Vol. 33, No. 2 (1999): 117–126.

[iv]        Alley, D.E., et autres. « A research agenda: The changing relationship between body weight and health in aging. » The Journals of Gerontology. Series A, Biological Sciences and Medical Sciences, Vol. 63, No. 11 (2008): 1257–1259.

[v]         Kirchengast et autres. op. cit.

[vi]        Kuk, J.L., et autres. « Age-related changes in total and regional fat distribution. » Ageing Research Reviews, Vol. 8, No. 4 (2009): 339–348.

[vii]       Newberry, C., et G. Dakin. « Nutrition and weight management in the elderly. » Clinics in Geriatric Medicine, Vol. 37, No. 1 (2021): 131–140.

[viii]       Alley et autres. op. cit.

[ix]        Kuk et autres. op. cit.

[x]         St‑Onge, M.P., et D. Gallagher. « Body composition changes with aging: The cause or the result of alterations in metabolic rate and macronutrient oxidation? » Nutrition, Vol. 26, No. 2 (2010): 152–155.

[xi]        Newberry et Dakin. op. cit.

[xii]       Travison, T.G., et autres. « Cortisol levels and measures of body composition in middle-aged and older men. » Clinical Endocrinology, Vol. 67, No. 1 (2007): 71–77.

[xiii]       Schorr, M., et autres. « Cortisol measures across the weight spectrum. » The Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism, Vol. 100, No. 9 (2015): 3313–3321.

[xiv]       Lopresti, A.L., P.D. Drummond, et S.J. Smith. « A randomized, double-blind, placebo-controlled, crossover study examining the hormonal and vitality effects of ashwagandha (Withania somnifera) in aging, overweight males. » American Journal of Men’s Health, Vol. 13, No. 2 (2019): 1557988319835985.

[xv]        Auddy, B., et autres. « A standardized Withania somnifera extract significantly reduces stress-related parameters in chronically stressed humans: a double-blind, randomized, placebo-controlled study. » Journal of the American Nutraceutical Association, Vol. 11, No. 1 (2008): 50–56.

[xvi]       Jenko Pražnikar, Z., et autres. « Effects of four different dietary fibre supplements on weight loss and lipid and glucose serum profiles during energy restriction in patients with traits of metabolic syndrome: A comparative, randomized, placebo-controlled study. » Foods, Vol. 12, No. 11 (2023): 2122.

[xvii]      Schorr et coll. op. cit.