À quoi ressemble la ménopause en 2023 : Une entrevue exclusive avec Andrea Donsky | New Roots Herbal | Produits de Santé Naturels
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À quoi ressemble la ménopause en 2023 : Une entrevue exclusive avec Andrea Donsky

Octobre est le mois de la sensibilisation à la ménopause. On estime que d’ici 2025, plus d’un milliard de femmes seront ménopausées, soit 12 % de la population mondiale. Avec une immense communauté, un amour pour la recherche sur la ménopause, et un objectif d’éduquer le plus grand nombre de personnes possible sur cette phase de la vie, nous avons contacté la nutritionniste Andrea Donsky pour souligner son incroyable travail dans le domaine de la périménopause et de la ménopause.

Si vous ne connaissez pas Andrea, elle est une icône de l’industrie de la santé et du bien-être naturels. Elle a remporté de nombreux prix au cours de ses 23 dernières années en tant que nutritionniste, experte en mode de vie sain, personnalité médiatique, et cofondatrice de Naturallysavvy.com. Elle est maintenant connue comme « éducatrice en ménopause » et « chercheuse en ménopause » auprès de ses quelque 320 000 abonnés sur TikTok. Elle a récemment lancé une nouvelle entreprise, Morphus (wearemorphus.com), avec sa partenaire commerciale de longue date, Randy Boyer, pour lutter contre la stigmatisation entourant la périménopause et la ménopause ainsi que pour permettre aux femmes de prendre le contrôle de leurs symptômes physiques et émotionnels grâce à la nutrition, au mode de vie, à l’éducation, à la mentalité, à la communauté, et à la recherche.

Nous avons récemment eu l’occasion de nous asseoir avec Andrea pour parler de son travail et de ses objectifs.

Fleurir : Qu’est-ce qui vous a poussé à réorienter votre carrière afin de parler ouvertement de la périménopause et de la ménopause ?

Andrea : Mon expérience personnelle ! Un jour, j’étais assise avec mon mari et j’étais en larmes à cause du nombre de symptômes, notamment les bouffées de chaleur, que je ressentais, les uns après les autres, sans aucun soulagement. Ils étaient débilitants et je ne pouvais pas fonctionner. Je l’ai regardé droit dans les yeux et lui ai dit : « Je dois trouver un moyen de gérer ces bouffées de chaleur, parce que c’est invivable ».

C’était comme un moment de déjà vu pour moi, car près de 20 ans plus tôt, j’étais dans une situation similaire où j’avais de gros problèmes d’estomac, et c’est à ce moment-là que j’ai décidé de retourner aux études pour devenir nutritionniste. À l’époque, j’ai pris les choses en main pour pouvoir m’aider moi-même — et aider les autres — et cette fois-ci, ce n’était pas différent. J’apprends tout ce que je peux afin de pouvoir partager ces connaissances avec d’autres personnes qui suivent un parcours similaire.

Mon objectif est d’aider le plus grand nombre à comprendre cette phase de la vie, car je la connaissais si peu lorsque je la traversais. Je travaille dans le monde de la santé et du bien-être depuis des décennies ; c’était donc une progression naturelle. J’ai décidé d’aider les femmes à traverser cette période de leur vie afin qu’elles se sentent soutenues et validées.

Fleurir : Quand avez-vous réalisé pour la première fois que vous étiez en périménopause ?

Andrea : C’est une excellente question. Je ne savais pas que j’étais en périménopause pendant 11 des 14 années que je l’ai vécue. J’avais de nombreux symptômes, mais je n’ai jamais fait le lien avec « le changement » parce que je ne savais même pas ce que signifiait ce changement. Cela a été un énorme choc pour moi car, en tant que nutritionniste et personne ayant travaillé pendant de nombreuses années dans le monde de la santé et du bien-être, je n’avais aucune idée de cette étape de la vie. Nada. Rien. Je me suis donc dit que si je n’en avais aucune idée, alors les autres femmes non plus, et j’avais raison !

J’ai eu ma première bouffée de chaleur à 47 ans, et c’est à ce moment-là que je me suis demandé : « Suis-je ménopausée ? » Je ne connaissais même pas l’existence du mot « périménopause ».

Je réalise maintenant que j’ai commencé la périménopause à 36 ans. J’avais ce qu’on appelle des odeurs fantômes (c’est quand on sent des choses que les autres ne sentent pas). Ce symptôme a duré plusieurs années, et j’ai souvent consulté mon médecin parce que je sentais constamment la fumée. J’avais toujours un bon état de santé, donc il n’y avait aucune autre explication à cela.

Une fois mes bouffées de chaleur apparues, j’ai commencé à reconstituer les morceaux de ma vie comme s’il s’agissait d’un casse-tête. Je voulais en apprendre le plus possible sur la périménopause et la ménopause afin de pouvoir m’aider moi-même et aider les autres.

Fleurir : Parlez-nous de vos recherches sur la ménopause.

Andrea : Je suis passionnée par la compréhension du « pourquoi » derrière de nombreux symptômes que nous ressentons pendant la périménopause et la ménopause. J’adore les données et plus nous en avons, plus nous pouvons comprendre comment aider les femmes dans cette phase de la vie. En raison de mon amour pour la recherche, nous avons lancé des sondages de recherche sur notre site web afin de pouvoir approfondir la symptomatologie. Nous menons actuellement plusieurs sondages, dont un sur les signes et symptômes de la ménopause, un sur le stress et l’anxiété, un sur le sommeil, un sur les odeurs fantômes, un pour les femmes au travail qui travaillent présentement, et une pour les femmes qui ne travaillent pas présentement à l’extérieur de la maison. Toute femme de plus de 35 ans peut les remplir. Ils sont courts, donc ils ne prendront pas longtemps à compléter.

Nous essayons de briser les barrières pour les femmes à ce stade de la vie et de les aider à défendre elles-mêmes leur santé physique, mentale, et globale.

Fleurir : Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans l’entrée en périménopause et en ménopause ?

Andrea : À quel point j’en savais peu. Je n’ai jamais parlé à ma mère de son expérience, je n’en ai pas parlé à mon médecin jusqu’à ce que je sache déjà que j’étais en ménopause, et lorsque j’en ai parlé à mes amis et collègues, beaucoup d’entre elles ne pouvaient pas comprendre parce qu’elles n’étaient pas concernées, ne vivaient pas les mêmes choses que moi. C’était une période solitaire.

Fleurir : Selon vous, comment pouvons-nous changer cela pour les femmes qui approchent de cette phase de la vie ou qui y sont déjà ?

Andrea : En parlant ouvertement avec les membres de notre famille, nos amies, et nos collègues. En en parlant à l’école. En posant des questions à nos médecins et praticiens de soins de santé. En demandant à nos amies à quoi ressemble ou a été leur expérience. En suivant des femmes brillantes dans le domaine de la ménopause qui ouvrent la voie en matière d’éducation et de sensibilisation. Mon site web contient de nombreuses informations, tout comme mes vidéos sur les réseaux sociaux. Tout le monde est libre de partager tout mon contenu avec les autres.

Fleurir : D’après vos recherches, quels sont certains des symptômes les moins connus de la périménopause et de la ménopause ?

Andrea : Parmi les symptômes les moins connus mais néanmoins très courants, citons les démangeaisons des oreilles ; des problèmes digestifs comme les gaz, les ballonnements, la constipation, et les selles molles ; les odeurs corporelles ; les ecchymoses ; les odeurs fantômes ; les problèmes de glycémie ; l’acouphène ; et le vertige.

Fleurir : Quels sont les plus grands mythes entourant la ménopause ?

Andrea : Sans conteste, le mythe ou l’idée fausse numéro un que j’entends sans cesse dans ma communauté est que nous sommes trop jeunes pour être en périménopause ou en ménopause, même dans la quarantaine ou la cinquantaine. Ce n’est tout simplement pas vrai. Un autre mythe est qu’il n’y a que 34 symptômes. Encore une fois, faux. Nos recherches montrent qu’il existe plus de 103 symptômes, soit bien plus que 34 ! Et un autre problème courant est qu’on nous dit que nous devons en subir les symptômes parce que c’est une phase naturelle de la vie et que nous ne pouvons rien faire pour nous aider. Encore une fois, ce n’est pas vrai. Il existe de nombreuses options de nos jours, notamment la nutrition, le mode de vie (exercice et gestion du stress), les suppléments, l’état d’esprit, et les hormones.

Fleurir : Comment aidez-vous les femmes dans leur parcours de périménopause et de ménopause ?

Andrea : Mon champ de bataille est la nutrition, le style de vie, les suppléments, et la recherche. Mon équipe et moi aidons les femmes à traverser la périménopause et la ménopause grâce à l’éducation et à la sensibilisation. Cela peut être une période difficile pour beaucoup d’entre nous, mais lorsque nous savons à quoi nous attendre et que nous disposons d’options sur la façon d’y faire face, le processus est beaucoup plus fluide. De plus, il est crucial de savoir que nous ne sommes pas seules dans notre cheminement. Mon entreprise, Morphus (wearemorphus.com), s’engage à soutenir les femmes par la communauté, l’éducation, le rire, la recherche, et la validation.

Nous organisons également un événement en personne le 21 octobre 2023 à Toronto. L’événement sera une journée complète au cours de laquelle plus de 15 conférencières expertes partageront leurs expériences et leurs connaissances sur la façon de gérer la périménopause et la ménopause.

Fleurir : Quel message souhaitez-vous laisser aux femmes qui sont actuellement en proie à la périménopause ou à la ménopause ?

Andrea : Qu’elles ne sont pas seules. Elles ne sont pas folles, et il y a de l’espoir. Je sais, parce que j’étais là. Et trouver un praticien de soins de santé qui les comprend et qui comprend comment traiter les femmes en périménopause et en ménopause.

Fleurir : Merci pour tout ce que vous faites pour la santé des femmes en général et pour les femmes en périménopause et en ménopause.

Andrea : Merci d’avoir soulevé ce sujet important. J’apprécie beaucoup !