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Les enfants ont-ils besoin de suppléments ?

La nutrition est importante à tout âge ; cependant, pendant l’enfance, il est particulièrement important d’aider à soutenir la croissance, l’apprentissage, et le développement.

Les parents me demandent souvent si leur enfant a besoin de suppléments. « Et si mon enfant est difficile en matière de nourriture ; a-t-il besoin de suppléments ? » Ayant moi-même des enfants, je peux comprendre certaines des préoccupations parentales concernant l’alimentation, en particulier lorsque les enfants aiment les légumes un jour et les dédaignent le lendemain. Je suis donc heureuse de partager ici quelques conseils d’ordre général ainsi que des détails importants à prendre en compte sur les suppléments pour enfants.

Rappel : Il est toujours préférable de consulter votre propre praticien de soins de santé, votre diététicien, ou votre nutritionniste si vous recherchez des conseils personnalisés.

Quatre nutriments importants pour les enfants et les adolescents

1. Gras sains

Les corps gras jouent un rôle crucial dans le développement du cerveau et du corps. Les acides gras oméga‑ 3 (acide docosahexaénoïque [ADH] et acide eicosapentaénoïque [AEP]) sont importants pour le développement normal du système nerveux, de la rétine, et du cerveau. La hausse des niveaux d’AEP chez les jeunes atteints de TDAH aide notamment à améliorer les symptômes cognitifs.

Aliments contenant des omégas‑3 :

Les omégas‑ 3 se retrouvent dans les poissons gras comme les sardines, le saumon, la truite, le maquereau, etc., de même que dans des sources végétales telles que les noix et les graines (de lin, de chia, etc.) et les huiles végétales (de lin, de colza, etc.). Essayez de les intégrer régulièrement aux repas et aux collations.

La consommation de poisson et de fruits de mer à faible teneur en mercure — p. ex., saumon, anchois, sardines, truite d’eau douce, et hareng — une à trois fois par semaine doit être encouragée pour garantir un apport adéquat en omégas‑3.

Les enfants canadiens n’en ont pas assez

Une étude canadienne a révélé que l’apport moyen en omégas‑3 chez les enfants de 18 à 24 mois était de 41 mg/j, et de seulement 95 mg/j chez les enfants de 25 à 36 mois, ce qui est considérablement en deçà des quantités optimales d’oméga‑3 (AEP et ADH) quotidiennes conseillées dans les études, à savoir :

  • 100 mg/j d’AEP et d’ADH combinés pour les enfants de 12 à 24 mois
  • 250 mg/j d’AEP et d’ADH combinés pour les enfants de plus de 24 mois

Les enfants pourraient certainement bénéficier d’omégas‑3 sous forme de supplément, surtout s’ils ne consomment pas régulièrement du poisson. Assurez-vous que le supplément que vous choisissez est riche en AEP, et qu’il a été certifié sans danger pour les métaux lourds, par un laboratoire certifié ISO.

2. Vitamine D

La vitamine D joue un rôle essentiel dans le développement osseux pendant la petite enfance. Elle aide également à réguler le système immunitaire et nos systèmes neuromusculaires. La principale source de vitamine D est le soleil, et très peu d’aliments contiennent naturellement de la vitamine D. Certains produits laitiers sont enrichis en vitamine D, mais les quantités peuvent varier, et obtenir l’apport quotidien recommandé n’est pas facile.

Prendre un supplément de vitamine D3 ?

Si je devais recommander un seul supplément pour un enfant, ce serait la vitamine D. La vitamine D est synthétisée sous la peau en fonction de l’exposition au soleil. Vivre au Canada signifie moins d’exposition au soleil toute l’année, donc malheureusement, votre enfant n’en a probablement pas assez (et vous non plus).

Fait intéressant : Une étude examinant le taux sérique de vitamine D chez les femmes enceintes a révélé une forte incidence de carence grave en vitamine D au Canada, ce qui indique que les nourrissons peuvent naître avec de faibles réserves de vitamine D.

3. Multivitamines

Si votre enfant a une alimentation relativement bien équilibrée qui comprend des légumes, des fruits, et des sources de protéines, de glucides, et de gras sains, il peut obtenir tout ce dont il a besoin dans les aliments. Mais ce n’est pas toujours le cas.

Quand devriez-vous envisager une multivitamine pour vos enfants ?

  • Lorsqu’ils n’ont pas une alimentation bien équilibrée semaine après semaine
  • En cas de développement des compétences d’auto-alimentation et de préférences alimentaires
  • Lorsqu’ils ont plusieurs allergies alimentaires
  • Quand vous avez des problèmes/préoccupations liés à leur croissance

Concentrez-vous d’abord sur l’apport en nutriments et micronutriments à partir d’aliments entiers, mais reconnaissez qu’une multivitamine peut parfois être appropriée pour soutenir la croissance, le développement, et les besoins en nutriments.

4. Probiotiques

Les probiotiques sont des bonnes bactéries et levures qui soutiennent la santé globale, et en particulier celle du système digestif. Saviez-vous que plus de 70 % de votre système immunitaire se trouve dans votre intestin ? Prendre soin de votre système digestif peut vous aider à rester fort et en bonne santé.

Lorsque vous donnez des antibiotiques à votre enfant, rappelez-vous qu’ils tuent les bactéries pathogènes, mais ce faisant, ils tuent également les bonnes bactéries du microbiote intestinal. Les probiotiques sont particulièrement importants après un traitement aux antibiotiques pour aider à reconstituer la flore intestinale de votre enfant et à rétablir un fonctionnement intestinal sain.

Les bébés et les enfants devraient-ils prendre des probiotiques ?

Il existe des preuves raisonnables soutenant l’utilisation de probiotiques pour aider à prévenir la diarrhée associée aux antibiotiques et la constipation, à soulager l’eczéma infantile, et à réduire les symptômes associés aux douleurs et à l’inconfort abdominaux de type colique.

La prise de probiotiques peut-elle renforcer l’immunité des enfants ?

En un mot : Oui !

Sur la base des études publiées, il existe des preuves suggérant que les probiotiques sont un moyen facile de réduire l’incidence des infections des voies respiratoires chez les nourrissons et les enfants. Prendre un supplément de probiotiques peut être utile, en particulier pendant la saison du rhume et de la grippe.

Une méta-analyse portant sur 23 études et plus de 6 000 enfants (nouveau-nés à 18 ans) a révélé que la consommation de probiotiques réduit considérablement le nombre d’infections des voies respiratoires chez les enfants. De plus, les enfants ayant pris des probiotiques avaient moins d’infections des voies respiratoires que les enfants du groupe placebo (qui n’ont pas pris de suppléments).

5. Fer

Tous les bébés naissent avec des réserves de fer. Vers l’âge de 6 mois, ces réserves commencent à s’épuiser. Par conséquent, lors de l’introduction d’aliments solides, il est très important d’inclure des aliments riches en fer. Le fer est nécessaire pour soutenir une croissance rapide et l’augmentation importante du volume sanguin qui l’accompagne. Il est nécessaire à la synthèse de l’hémoglobine, au développement du système nerveux central, et à la protection contre les infections (Société canadienne de pédiatrie).

Le fer est nécessaire à tous les stades de la croissance. Les filles auront spécifiquement des besoins accrus en fer lorsqu’elles atteindront la puberté et commenceront à avoir leurs menstruations. Offrir et consommer des aliments riches en fer est important pendant l’adolescence. Faites attention aux signes de faible teneur en fer (voir ci‑dessous), et consultez votre praticien de soins de santé si votre adolescent présente l’un de ces signes :

  • Fatigue
  • Maladie fréquente
  • Peau pâle
  • Faiblesse

Si vous pensez que votre enfant a une faible teneur en fer, parlez-en à votre praticien de soins de santé, et faites tester votre enfant avant d’envisager une supplémentation.

Comment pouvez-vous vous assurer que votre enfant consomme suffisamment de fer ?

Offrez des aliments riches en fer, comme de la viande, des haricots, du tofu, des œufs, des légumes-feuilles foncés, des pois, et des produits enrichis en fer comme du pain ou des céréales pour bébés et des flocons d’avoine, au moins deux fois par jour.

Servez les aliments riches en fer avec des aliments riches en vitamine C. La vitamine C améliore l’absorption du fer. Par exemple, essayez de servir des pâtes à base de haricots avec de la sauce tomate ; de cette façon, votre tout-petit obtient le fer des pâtes et la vitamine C de la sauce tomate.

Après l’âge de 12 mois, limitez la consommation de lait à un maximum de 2 tasses (250 ml) par jour. Trop de lait peut avoir deux effets :

  • Remplir le ventre de votre enfant et limiter la quantité de nourriture qu’il consomme, ce qui signifie moins d’occasions de faire le plein d’aliments riches en fer.
  • L’apport en calcium du lait peut inhiber l’absorption du fer.

Si une supplémentation est nécessaire, recherchez une formule de fer hautement biodisponible comme le fer héminique, en particulier pour éviter les effets secondaires fréquents tels que la constipation, et assurez-vous de surveiller de près la supplémentation avec votre praticien de soins de santé.

Je crois vraiment en une approche d’abord axée sur l’alimentation, toujours ! Pour aider à évaluer la diversité alimentaire, vous pouvez tenir un carnet et y noter les types d’aliments que votre enfant mange au cours d’une semaine typique. Cela vous aidera à déterminer s’il mange ce dont il a besoin ou si son régime alimentaire fait défaut. Vous pouvez alors décider plus justement d’inclure des suppléments tels qu’un probiotique, une multivitamine, des acides gras omégas‑3, et tout ce que votre praticien de soins de santé pourrait suggérer. Et n’oubliez pas la vitamine D !

J’espère que ces informations vous aideront, vous et votre famille, à rester en aussi bonne santé que possible cet automne et cet hiver.

Angela Wallace, MSc, RD

Angela Wallace se spécialise dans la nutrition pour les familles — tout : de la science nutritionnelle à la planification des repas pour famille occupée. Elle travaille avec les femmes et les enfants pour favoriser une alimentation et une vie saines. Vous pouvez en savoir plus sur ses services et consulter certaines de ses recettes sur Instagram : @nutrition.for.families.

Références

Dawodu, A., et C.L. Wagner. « Mother-child vitamin D deficiency: An international perspective. » Archives of Disease in Childhood, Vol. 92, No. 9 (2007): 737–740.

Tamas, D., et S. Lohner. « Gaps in meeting nutrient needs in healthy toddlers. » Annals of Nutrition & Metabolism, Vol. 65, No. 1 (2014): 22–28.

Alberta Health Services. « Nutrition guideline: Healthy infants and young children. Iron. » https://www.albertahealthservices.ca/assets/info/nutrition/if-nfs-ng-healthy-infants-key-nutrients-iron.pdf · January 2016.

Société canadienne de pédiatrie. «  Les besoins en fer jusqu’à l’âge de deux ans. » https://cps.ca/fr/documents/position/les-besoins-en-fer · Publié le 2019‑11‑20.

Alberta Health Services. « Nutrition guideline: Healthy infants and young children. Vitamin D. » https://www.albertahealthservices.ca/assets/info/nutrition/if-nfs-ng-healthy-infants-key-nutrients-vitamin-d.pdf · Octobre 2019.

Canada.ca. «  La vitamine D et le calcium : Révision des Apports nutritionnels de référence. » https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/saine-alimentation/vitamines-mineraux/vitamine-calcium-revision-apports-nutritionnels-reference.html · Mis à jour le 2019‑06‑27.

Chang, J.P.‑C., K.‑P. Su, V. Mondelli, S.K. Satyanarayanan, H.‑T. Yang, Y.‑J. Chiang, H.‑T. Chen, et C.M. Pariante. « High-dose eicosapentaenoic acid (EPA) improves attention and vigilance in children and adolescents with attention deficit hyperactivity disorder (ADHD) and low endogenous EPA levels. » Nature. Translational Psychiatry, Vol. 9 (2019): 303.