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Décoder la douleur : Réflexions et solutions

Au Canada aujourd’hui, environ 8 millions de personnes vivent avec des douleurs chroniques [1]. La douleur peut provenir de diverses conditions et facteurs, notamment l’arthrite, les maux de dos, la fibromyalgie, les lésions nerveuses, les troubles musculosquelettiques, les maladies auto-immunes, et le traitement du cancer. Cependant, il semble qu’il n’y ait parfois aucune explication quant à la raison pour laquelle quelqu’un éprouve de la douleur [2]. La douleur est quelque chose qui est devenu plus apparent pendant la pandémie de COVID‑19 [3]. Avec la prévalence de la douleur chronique et l’incidence de la douleur aiguë due à une blessure ou à une maladie, il est important que nous comprenions ce qu’est la douleur et pourquoi nous la ressentons, et que nous apprenions à la réduire.

Une introduction à la douleur

Selon l’Association internationale pour l’étude de la douleur, « la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée ou ressemblant à celle associée à des lésions tissulaires réelles ou potentielles » [4]. Fondamentalement, la douleur est une expérience subjective qui commence par l’activation des nerfs sensoriels, mais la façon dont elle est perçue dépend d’autres facteurs dans la vie d’une personne. Dans la plupart des tissus de notre corps, nous avons des récepteurs appelés nocicepteurs, qui répondent aux stimuli nocifs [5]. Lorsque nous rencontrons un stimulus nocif, comme un poêle chaud, ces récepteurs sont activés et transmettent à la moelle épinière le signal que les tissus sont endommagés ou risquent de le devenir [6]. De la moelle épinière, ces signaux sont transportés jusqu’au cerveau où nous percevrons la sensation de douleur [7]. Ces voies transportent le stimulus à travers le système limbique, qui est le système responsable de nos réponses émotionnelles. Cela explique pourquoi différentes personnes réagissent à la douleur de différentes manières [8].

L’un des principaux contributeurs à la douleur est l’inflammation. Nous savons que l’inflammation est une réponse physiologique normale à une infection ou à une blessure, mais lorsqu’elle devient chronique, la douleur le devient aussi. L’inflammation stimule la libération de prostaglandines, de cytokines pro-inflammatoires, et de chimiokines pour aider à combattre les bactéries envahissantes ou pour aider à guérir des lésions tissulaires [9]. Ces messagers chimiques vont alors activer les nocicepteurs et transmettre les signaux qui conduisent à la perception de la douleur [10].

Pourquoi la douleur est-elle si répandue ?

Notre style de vie peut être responsable de notre douleur. Nous savons que le stress, l’obésité, le tabagisme, et une alimentation malsaine ont des effets négatifs sur la douleur chronique [11]. Notre régime alimentaire nord-américain est généralement riche en aliments transformés et raffinés, et pauvre en fruits et légumes [12]. En conséquence, la production de cytokines pro-inflammatoires dans notre corps augmente, et cet effet devient plus prononcé lorsque nous ne consommons pas d’aliments riches en antioxydants, qui favoriseraient autrement la production de cytokines anti-inflammatoires [13]. Nous savons également que, lorsque notre alimentation manque de certaines vitamines ou minéraux tels que les vitamines B, les acides gras omégas‑3, la vitamine D, ou le magnésium, il existe une association avec une sensation de douleur accrue [14]. Des études ont démontré que, lorsque ces nutriments sont administrés sous forme de suppléments aux personnes en carence, il y a une réponse positive pour la réduction de la douleur [15]. Nous savons également que manger des aliments riches en probiotiques ou prendre un supplément de probiotiques peut favoriser un microbiote intestinal sain, entraînant une réduction des douleurs abdominales [16].

Pourquoi la douleur est-elle si présente ? Notre style de vie peut être responsable de notre douleur. Nous savons que le stress, l’obésité, le tabagisme, et une alimentation malsaine ont des effets négatifs sur la douleur chronique.

Lorsque notre alimentation manque de certaines vitamines ou minéraux tels que les vitamines B, les acides gras omégas‑3, la vitamine D, ou le magnésium, il existe une association avec une sensation de douleur accrue.

Le stress peut être une autre cause d’exacerbation de la douleur, comme la plupart d’entre nous le savons trop bien. Lorsque nous sommes en état de stress, notre corps libère du cortisol qui, par courtes rafales, est une réponse positive et adaptative de notre corps et nous aide à surmonter les obstacles lorsque cela est nécessaire [17]. Cependant, lorsque le stress devient chronique (lorsque nous le subissons constamment, tous les jours), le cortisol devient pro-inflammatoire et alimente la voie de la douleur [18]. Le stress est également lié à la douleur à travers le système limbique [19]. Comme mentionné précédemment, la transmission de l’impulsion de la douleur passe par le système limbique, de sorte que notre perception de la douleur est influencée par notre état émotionnel [20]. Le stress stimule l’axe hypothalamus-hypophyse-surrénales (HHA), qui agira dans le système limbique en influençant son activité, ce qui signifie qu’il pourrait être responsable de la modification de la perception de la douleur, augmentant ainsi sa perception chez de nombreuses personnes [21].

Lorsque nous sommes en état de stress, notre corps libère du cortisol qui, par courtes rafales, est une réponse positive et adaptative de notre corps et nous aide à surmonter les obstacles lorsque cela est nécessaire. Cependant, lorsque le stress devient chronique, le cortisol devient pro-inflammatoire et alimente la voie de la douleur.

Comment pouvons-nous réduire la douleur ?

Le moyen le plus efficace de gérer la douleur, à mon avis, est de suivre un mode de vie sain. Cela signifie se concentrer sur une alimentation équilibrée avec beaucoup d’aliments riches en omégas‑3 tels que le poisson, les noix, les légumes, et les fruits, et éviter les aliments hautement transformés et sucrés. Cela signifie également faire de notre mieux pour contrôler notre stress et éviter des activités telles que le tabagisme ou la consommation excessive d’alcool, car nous savons que ces pratiques entraînent une augmentation de l’inflammation dans notre corps [22]. Si la douleur semble toujours ingérable, nous pouvons utiliser des suppléments pour aider à réduire l’inflammation dans tout notre corps et pour diminuer la transmission des signaux de douleur. Les suppléments contenant de la curcumine peuvent être particulièrement utiles pour réduire la douleur, et leur efficacité a même été comparée à celle d’anti‑inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en vente libre [23]. La curcumine a des propriétés anti-inflammatoires et agit en inhibant la signalisation des cytokines pro‑inflammatoires [24]. La réduction de l’inflammation dans le corps peut entraîner une réduction de la perception de la douleur [25]. Le palmitoyléthanolamide (PEA) est un acide gras naturellement produit dans notre corps en réponse à une blessure ou à une inflammation [26]. Pendant les périodes d’inflammation chronique ou prolongée, nous pouvons épuiser les niveaux de PEA, entraînant une réduction de notre capacité à gérer la douleur associée [27]. Cependant, le prendre sous forme de supplément peut être efficace pour restaurer ses propriétés anti‑inflammatoires, réduisant ainsi la douleur [28].

Les suppléments contenant de la curcumine peuvent être particulièrement utiles pour réduire la douleur, et leur efficacité a même été comparée à celle d’anti‑inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en vente libre.

Bien que nous puissions aider à gérer la douleur avec des suppléments, la meilleure mesure que nous puissions prendre est de prévenir l’inflammation et la douleur en premier lieu, en maintenant un mode de vie généralement sain.

Kaitlyn Richardson, ND, HbSc

Kaitlyn exerce la naturopathie à Milton, en Ontario, avec une orientation clinique en médecine sportive. Kaitlyn utilise des stratégies individualisées, holistiques, et basées sur la recherche pour aider les individus actifs à se sentir au meilleur de leur forme

drkaitlynrichardson.com

 

Références

[1]       Agence de la santé publique du Canada. La douleur chronique. https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/douleur-chronique.html , 2022 ‑1202.

[2]       Agence de la santé publique du Canada, op. cit.

[3]       Groupe de travail canadien sur la douleur. Groupe de travail canadien sur la douleur : mars 2021. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/entreprise/a-propos-sante-canada/engagement-public/organismes-consultatifs-externes/groupe-de-travail-canadien-sur-la-douleur/rapport-2021.html , 2021 ‑0512 .

[4]       Association internationale pour l’étude de la douleur. Terminologie. https://www.iasp-pain.org/resources/terminology/#pain , 2022 ‑0419.

[5]       Fields, H. "L’anatomie et la physiologie de la douleur." Chapitre 7 (p. 123–145) dans : Osterweis , M., A. Kleinman et D. Mechanic, eds. Douleur et incapacité : perspectives cliniques, comportementales et de politique publique. Washington (DC) : National Academies Press, 1987, 320 p., ISBN 978 ‑0309037372. Disponible sur https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK219252/ .

[6]       Champs, op. cit.

[7]       Champs, op. cit.

[8]       Champs, op. cit.

[9]       Matsuda, M., Y. Huh et R.R. ‑Ji . "Rôles de l’inflammation, de l’inflammation neurogène et de la neuroinflammation dans la douleur." Journal d’anesthésie, vol. 33, n° 1 (2019) : 131–139.

[10]     Matsuda, Huh et Ji, op. cit.

[11]      Dean, E., et A. Söderlund . "Quel est le rôle du changement de comportement lié au mode de vie associé au risque de maladies non transmissibles dans la gestion des problèmes de santé musculo-squelettiques, avec une référence particulière à la douleur chronique ?" Troubles musculosquelettiques BMC, vol. 16 (2015): 87.

[12]      Dragan, S., M. ‑C. Șerban , G. Damian, F. Buleu , M. Valcovici et R. Christodorescu . "Modèles alimentaires et interventions pour soulager la douleur chronique." Nutriments, Vol. 12, n° 9 (2020) : 2510.

[13]      Dragan et al, op. cit .

[14]      Dragan et al, op. cit .

[15]      Dragan et al, op. cit .

[16]      Dragan et al, op. cit .

[17]      Hannibal, KE et MD Bishop. "Stress chronique, dysfonctionnement du cortisol et douleur: une justification psychoneuroendocrinienne pour la gestion du stress dans la réadaptation de la douleur." Physiothérapie, Vol. 94, n° 12 (2014) : 1816–1825.

[18]      Annibal et Bishop, op. cit.

[19]      Abdallah, CG, et P. Geha . « Douleur chronique et stress chronique : les deux faces d’une même médaille ? Stress chronique, vol. 1 (2017) : 2470547017704763.

[20]     Abdallah et Guéha , op. cit.

[21]      Abdallah et Guéha , op. cit.

[22]     Dean et Söderlund , op. cit.

[23]     Paultre , K., W. Cade, D. Hernandez, J. Reynolds, D. Greif et TM Best. "Effets thérapeutiques du curcuma ou de l’extrait de curcumine sur la douleur et la fonction des personnes souffrant d’arthrose du genou : une revue systématique." BMJ Open Sport & Exercice Médecine , vol. 7, n° 1 (2021) : e000935.

[24]     Paultre et al, op. cit .

[25]     Paultre et al, op. cit .

[26]     Clayton, P., M. Hill, N. Bogoda , S. Subah et R. Venkatesh. “ Palmitoyléthanolamide : Un composé naturel pour la gestion de la santé.” Journal international des sciences moléculaires, Vol. 22, n° 10 (2021) : 5305.

[27]     Clayton et al, op. cit.

[28]     Clayton et al, op. cit.