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Avec plus de 30 000 études publiées à leur sujet [1], les probiotiques ont été scientifiquement éprouvés pour aider une multitude de conditions de santé, y compris diverses diarrhées (celle du voyageur, celle associée aux antibiotiques, etc.), l’eczéma, les coliques, la constipation, la vaginose bactérienne, le syndrome du côlon irritable, les taux élevés de cholestérol, les infections des voies respiratoires, ainsi que les infections à Helicobacter pylori et à Clostridium difficile[2]. Différentes souches ont été étudiées pour des conditions spécifiques, mais dans l’ensemble, les probiotiques multisouches se sont avérés plus efficaces [3].

Pourtant, lorsque je recommande des probiotiques à de nouveaux patients, je suis toujours surpris de la fréquence à laquelle ils me disent :

« Les probiotiques ne fonctionnent pas — je les ai essayés, j’en prends depuis des années — je n’ai pas constaté de résultats ».

Après quelques recherches, nous avons découvert pourquoi… et, comme pour la plupart des choses, la qualité compte.

L’importance de la réfrigération

Où conservez-vous votre yogourt et votre lait ? Ils sont vendus au réfrigérateur, et vous les conservez au réfrigérateur. Pas si difficile de les atteindre et de les sortir quand vous en avez besoin, n’est-ce pas ? Eh bien, il en va de même avec les probiotiques. Or, depuis quelques années maintenant, les consommateurs se voient proposés des probiotiques dits « de longue conservation » offrant la commodité d’un stockage à température ambiante, dans l’armoire de cuisine par exemple. En fait, ceci est l’une des principales raisons qui expliquent l’inefficacité observée de ce type de probiotiques. Les probiotiques sont des cellules vivantes et sont donc sensibles à la chaleur et à l’humidité. Les probiotiques prétendument « stables à température-pièce » rapportent souvent des décomptes d’unités formant colonies au moment de la fabrication, parce que leur quantité diminue rapidement par la suite si le produit n’est pas réfrigéré. Une preuve en est que certains de ces produits soi-disant « stables à température ambiante » mentionnent souvent de réfrigérer le produit si la température ambiante dépasse 20 ℃, ce qui est presque certainement le cas la plupart du temps dans un habitat [4].

« Après 39 semaines de stockage à 4 °C et 22 °C, la stabilité des cultures Lactobacillus rhamnosus et Lactobacillus casei/paracasei était remarquablement plus élevée lorsque réfrigéré (4 °C) comparé au stockage à 22 °C. » [5]

Des études démontrent que les probiotiques ne survivent pas bien à la température ambiante [6]. Les cellules probiotiques meurent sous l’effet de la chaleur, et les cellules mortes, à priori, ne servent à rien. Cependant, la réfrigération maintient les cellules dormantes. Elle améliore également la survie de toutes les cellules probiotiques, en particulier celle des bifidobactéries, une famille de probiotiques plus délicats qui travaillent fort pour maintenir votre flore intestinale en santé.

L’importance de l’acheminement

Voyons maintenant la capsule dans laquelle votre probiotique se trouve. Les capsules végétales conventionnelles, composées de deux moitiés réunies, sont conçues pour se désintégrer rapidement dans l’estomac — un problème pour les probiotiques. Vous avez peut-être déjà vu aussi des capsules « à libération retardée » ou « résistantes à l’acide ». Sachez que, lorsque ces capsules sont mises à l’épreuve de tests de stabilité, elles ne résistent en fait pas autant qu’on veut bien le prétendre, et sont en fait presque complètement détruites — ainsi que leur contenu en probiotiques — par l’acide gastrique [7]. Les recherches montrent que certaines souches de probiotiques sont complètement détruites dans les trente minutes suivant leur exposition à l’acide gastrique [8].

L’acide gastrique est très puissant ; il est conçu pour décomposer les aliments, mais aussi pour nous protéger des envahisseurs nuisibles tels que les bactéries pathogènes. Cet acide est ce dans quoi votre capsule probiotique doit baigner pendant 45 à 60 minutes, sinon plus. La recherche montre que certaines souches de probiotiques sont complètement détruites dans les trente minutes suivant l’exposition à l’acide gastrique [9].

« L’étude […] a démontré que, parmi les capsules de probiotiques testées, seules celles à enrobage entérique étaient capables de résister à la dégradation causée par l’environnement gastrique. Les résultats démontrent l’importance de protéger les probiotiques par l’ajout d’un enrobage entérique aux capsules. » [10]

Des études montrent qu’une méthode éprouvée pour protéger les probiotiques vivants de l’acide gastrique consiste à utiliser une capsule à enrobage entérique [11]. Alors, quelle est cette protection incroyable ? L’enrobage entérique est fabriqué à partir de graisses naturelles et d’un type de fibre végétale. L’enrobage entérique a été développé pour que les capsules résistent à l’acide gastrique et se désintègrent uniquement lorsque la capsule a atteint votre intestin grêle non acide : c’est là que les cellules probiotiques vivantes font toute leur magie.

Les résultats sont clairs : les capsules de probiotiques protégées par un enrobage entérique sont plus efficaces que les capsules non entériques et les probiotiques conservés au réfrigérateur (4 ℃) sont plus viables que ceux conservés à température ambiante (25 ℃) [12].

Les fabricants de suppléments naturels réputés et professionnels gardent leurs probiotiques au froid et fournissent des formules de diverses souches largement étudiées dans des capsules à enrobage entérique. Alors, pourquoi se contenter de moins ?

Les probiotiques fonctionnent : ils peuvent faire des merveilles pour vous, mais seulement si vous faites le bon choix.

Dr Ludovic Brunel, naturopathe

Dr Brunel a plus de 15 ans d’expérience en tant que naturopathe et pratique à Calgary. Son approche a toujours été d’améliorer la santé de ses patients en s’appuyant sur les meilleures recherches disponibles.
elevatedhealthcare.ca
 

[1]       Recherche Pubmed : Probiotics. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=probiotics · Consultée en mai 2021.

[2]       Gupta, V., et R. Garg. « Probiotics. » Indian Journal of Medical Microbiology, Vol. 27, N° 3 (2009): 202–209.

[3]       Chapman, C.M., G.R. Gibson, et I. Rowland. « Health benefits of probiotics: Are mixtures more effective than single strains? » European Journal of Nutrition, Vol. 50, N° 1 (2011): 1–17.

[4]       Jofré, A., T. Aymerich, et M. Garriga. « Impact of different cryoprotectants on the survival of freeze-dried Lactobacillus rhamnosus and Lactobacillus casei/paracasei during long-term storage. » Beneficial Microbes, Vol. 6, N° 3 (2015): 381–386.

[5]       Jofré, Aymerich, et Garriga. « Impact of different cryoprotectants. »

[6]       Bruno, F.A., et N.P. Shah. « Viability of two freeze‐dried strains of Bifidobacterium and of commercial preparations at various temperatures during prolonged storage. » Journal of Food Science, Vol. 68, N° 7 (2003): 2336–2339.

[7]       Millette, M., A. Nguyen, K.M. Amine, et M. Lacroix. « Gastrointestinal survival of bacteria in commercial probiotic products. » International Journal of Probiotics and Prebiotics, Vol. 8, N° 4 (2013): 149–156.

[8]       Corcoran, B.M., C. Stanton, G.F. Fitzgerald, et R.P. Ross. « Survival of probiotic lactobacilli in acidic environments is enhanced in the presence of metabolizable sugars. » Applied and Environmental Microbiology, Vol. 71, N° 6 (2005): 3060–3067.

[9]       Corcoran et autres. « Survival of probiotic lactobacilli in acidic environments. »

[10]    Millette et autres. « Gastrointestinal survival of bacteria in commercial probiotic products. »

[11]    Govener, M., Y.E. Choonara, P. Kumar, L.C. du Toit, S. van Vuuren, et V. Pillay. « A review of the advancements in probiotic delivery: Conventional vs. non–conventional formulations for intestinal flora supplementation. » AAPS PharmSciTech, Vol. 15, N° 1 (2014): 29–43.

[12]    Arepally, D, R.S. Reddy, et T.K. Goswami. « Studies on survivability, storage stability of encapsulated spray dried probiotic powder. » Current Research in Food Science, Vol. 3 (2020): 235–242.