La maladie du siècle | New Roots Herbal | Produits de Santé Naturels
Page d’accueil > Santé

La maladie du siècle

Le diabète sera certainement l’un des problèmes de santé les plus impactant du 21e siècle. Présentement, 8,8 % des Canadiens vivent avec le diabète, et environ 549 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque jour. Depuis l’an 2000, le taux a augmenté en moyenne de 3,3 % par an [1]. Fait troublant, les estimations suggèrent qu’un enfant sur trois né après l’an 2000 développera un diabète [2]. Les conséquences sont dévastatrices, car le diabète raccourcit la vie ; il est l’une des principales causes de cécité et d’insuffisance rénale ; et il contribue à l’importante augmentation de la démence.

Le glucose est la principale source d’énergie de nos cellules, et pour utiliser ce glucose, les cellules ont besoin d’insuline. S’il y a une résistance à l’insuline, comme dans le cas du diabète de type 2, alors nos cellules n’absorbent pas bien le glucose ; elles passent donc en « mode famine », avec pour conséquence l’avènement de dommages cellulaires. Pendant ce temps, le glucose se retrouve en excès dans la circulation sanguine, ce qui contribue à de nombreux maux tels que la cataracte, l’insuffisance nerveuse, des problèmes digestifs, et prédispose même les individus à développer des complications cardiovasculaires. Par ailleurs, le diabète de type 1, qui est lui plus de nature auto-immune ou héréditaire, concerne 1 diabétique sur 10. Il est dit insulinodépendant à cause du manque de production d’insuline.

Mais il y a de bonnes nouvelles : le diabète de type 2 peut être évité dans la majorité des cas !

Le prédiabète, ou une glycémie supérieure à la normale mais qui n’est pas encore suffisamment élevée pour établir un diabète de type 2, est considéré comme réversible. Pourquoi ? Car la résistance à l’insuline telle qu’observée dans le prédiabète et le diabète de type 2 est en grande partie liée au mode de vie. Elle est en fait étroitement associée à de mauvaises habitudes alimentaires, au manque d’activité physique, et à l’obésité. Présentement, six millions de Canadiens souffrent de prédiabète [3].

Vous êtes à risque de développer un prédiabète si vous [4] :

  • Êtes en surpoids ;
  • Avez 45 ans ou plus ;
  • Avez un parent, un frère, ou une sœur atteints de diabète de type 2 ;
  • Êtes physiquement actif moins de 3 fois par semaine ;
  • Avez déjà eu un diabète gestationnel ou donné naissance à un bébé qui pesait plus de 9 livres ; ou
  • Êtes afro-américain, hispanique/latino-américain, des Premières Nations, ou autochtone de l’Alaska

La gestion du poids devient un défi de plus en plus commun, au point où l’obésité est la maladie évitable la plus courante au Canada. En 2020, environ 28 % des adultes canadiens étaient obèses, tandis que 36 % étaient en surpoids [5]. Or, l’obésité est l’une des principales causes de diabète de type 2.

La nutrition est primordiale pour la prévention du diabète de type 2. La charge glycémique des aliments — ou la quantité de glucose à laquelle les tissus du corps sont exposés après l’ingestion d’un certain aliment — est l’un des facteurs clés à prendre en compte dans la prévention et le traitement du diabète de type 2. Les aliments sucrés associés à une charge glycémique élevée entraînent une plus grande exposition des tissus au glucose. Plusieurs études ont documenté qu’un régime à charge glycémique élevée est fortement associé au développement du diabète de type 2.

Aliments à charge glycémique élevée ou faible

  • Élevée : riz blanc, pain blanc, pâtes, raisins secs, croustilles, desserts sucrés, pizza
  • Faible : carottes, oranges, noix, pommes, maïs soufflé, la plupart des légumes, viandes, poissons, poulets, œufs, houmous, légumineuses

Par ailleurs, l’exercice améliore le métabolisme du glucose et la sensibilité à l’insuline, réduisant ainsi le risque de diabète et de maladies cardiovasculaires. L’étude du programme américain de prévention du diabète a démontré que 30 minutes d’activité physique quotidienne et une perte de poids corporel de 5 à 10 % entraînent une réduction de 58 % du risque de développer un diabète de type 2 [6].

La prévention du diabète n’est pas différente de celle de la plupart des maladies chroniques, et appelle aux classiques recommandations de l’alimentation équilibrée riche en fruits et légumes, de l’exercice, et d’un mode de vie sain. En outre, les traitements naturels et les suppléments nutritionnels peuvent aider à prévenir et à traiter la résistance à l’insuline.

Des plantes et des nutraceutiques tels que l’inositol, la curcumine, la cannelle, et le resvératrol peuvent améliorer la sensibilité à l’insuline et abaisser la glycémie pour aider à la perte de poids et à réduire le risque de développer un diabète de type 2.

myo-Inositol

Cette molécule (également appelée vitamine B7) se trouve dans des aliments tels que les céréales, le maïs, la viande, les agrumes, et les légumineuses. Des études montrent que des doses thérapeutiques d’inositol ont un effet sensibilisant à l’insuline [7].

La recherche démontre également que la supplémentation en inositol est particulièrement utile pour prévenir la progression du syndrome métabolique (également appelé syndrome de résistance à l’insuline) vers le diabète de type 2, en réduisant le cholestérol total, les triglycérides, et la pression artérielle, et en augmentant le cholestérol HDL (les lipoprotéines de haute densité) [8].

Les anomalies du métabolisme de l’inositol contribuent à une résistance à l’insuline, notamment chez les patientes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Les chercheurs montrent donc que l’inositol aide à induire l’ovulation chez ces patientes en améliorant la sensibilité à l’insuline [9].

Curcumine

Dérivée du curcuma, une épice courante dans la cuisine et la culture asiatiques, la curcumine est le constituant actif et de couleur jaune de la racine de curcuma. La curcumine est utilisée depuis longtemps dans les médecines traditionnelles asiatiques, notamment chinoises et indiennes.

Des recherches menées auprès de patients diabétiques démontrent que la prise quotidienne de curcumine pendant 12 semaines réduit la glycémie à jeun par rapport à un placebo [10]. La recherche démontre également que la curcumine peut aider de manière significative à prévenir la progression du syndrome métabolique vers le diabète. Chez les personnes en surpoids ou obèses atteintes de prédiabète, la recherche clinique montre que la prise de curcumine pendant 90 jours améliore la sensibilité à l’insuline et entraîne une réduction de la glycémie à jeun et de l’hémoglobine glyquée (HbA1c, un marqueur déterminant la concentration de glucose dans le sang) par rapport au placebo [11].

Cannelle

La cannelle est l’écorce d’un arbre tropical à feuilles persistantes qui pousse au Sri Lanka, dans le sud de l’Inde, et à Madagascar. Certaines recherches menées en laboratoire et auprès d’animaux démontrent que la cannelle a des effets antidiabétiques et peut aider à améliorer la perte de poids, la glycémie, les lipides sanguins, et les niveaux d’insuline et d’HbA1c [12]. Une étude clinique sur la supplémentation en cannelle menée auprès d’adultes atteints de diabète de type 2 mal contrôlé, et traités à la metformine, a démontré une tendance à l’amélioration de la glycémie à jeun [13].

Resvératrol

Le resvératrol est un polyphénol naturel. On le trouve principalement dans le vin rouge, les peaux et le jus de raisin, et les mûres. Le resvératrol est bénéfique pour la perte de poids chez les personnes en surpoids ou obèses. Une méta-analyse de 28 essais cliniques démontre que la prise de resvératrol a contribué à réduire le poids corporel, l’indice de masse corporelle (IMC), et le tour de taille par rapport à un placebo ou à l’absence d’intervention. Des études montrent également que chez les diabétiques de type 2, le resvératrol peut abaisser la glycémie à jeun, l’insuline à jeun, et l’hémoglobine glyquée HbA1c [14], [15].

Des interventions simples peuvent faire une différence remarquable lorsqu’il s’agit de prévenir la progression du prédiabète vers le diabète. Plus de 15 % de la population canadienne est actuellement à risque de développer le diabète. Il est temps de commencer à faire plus d’exercice, de réduire les sucres simples dans l’alimentation, et d’envisager la supplémentation en nutraceutiques et en plantes comme la curcumine, la cannelle, le resvératrol, et le myo-⁠inositol.

Ludovic Brunel, ND

Ludovic Brunel a plus de 15 ans d’expérience en tant que naturopathe et pratique à Calgary. Son approche a toujours été d’améliorer la santé de ses patients en s’appuyant sur les meilleures recherches disponibles.

elevatedhealthcare.ca

 

[1]      LeBlanc, A.G., et autres. « At-a-glance - Twenty years of diabetes surveillance using the Canadian Chronic Disease Surveillance System. » Health Promotion and Chronic Disease Prevention Canada, Vol. 39, N° 11 (2019): 306–309.

[2]      Gruber, A., et autres. « Diabetes prevention: Is there more to it than lifestyle changes? » International Journal of Clinical Practice, Vol. 60, N° 5 (2006): 590–594.

[3]      [Anonyme.] « Prediabetes. » Diabetes Canada · https://www.diabetes/recently-diagnosed/prediabetes-toolkit · 2022.

[4]      [Anonyme.] « Diabetes risk factors. » Centers for Disease Control and Prevention · https://www.cdc.gov/diabetes/basics/risk-factors.html · Révisé le 2022-⁠04-⁠05.

[5]      Elflein, J. « Percent of overweight or obese Canadian adults based on BMI 2015-⁠2020. » Statista.com · 2021-⁠10-⁠25.

[6]      Ratner, R.E., pour le Diabetes Prevention Program Research Group. « An update on the Diabetes Prevention Program. » Endocrine Practice, Vol. 12, Suppl. 1 (2006): 20–24.

[7]      Tagliaferri, V., et autres. « Metformin vs myoinositol: Which is better in obese polycystic ovary syndrome patients? A randomized controlled crossover study. » Clinical Endocrinology, Vol. 86, N° 5 (2017): 725–730.

[8]      Santamaria, A., et autres. « One-year effects of myo-inositol supplementation in postmenopausal women with metabolic syndrome. » Climacteric, Vol. 15, N° 5 (2012): 490–495.

[9]      Crawford, T.J., et autres. « Antenatal dietary supplementation with myo-inositol in women during pregnancy for preventing gestational diabetes. » The Cochrane Database of Systematic Reviews, N° 12 (2015): CD011507.

[10]    Shafabakhsh, R., et autres. « The effects of nano-curcumin on metabolic status in patients with diabetes on hemodialysis, a randomized, double blind, placebo-controlled trial. » Iranian Journal of Kidney Diseases, Vol. 14, N° 4 (2020): 290–299.

[11]    Karandish, M., et autres. “The effect of curcumin and zinc co-⁠supplementation on glycemic parameters in overweight or obese prediabetic subjects: A phase 2 randomized, placebo-controlled trial with a multi-arm, parallel-group design.” Phytotherapy Research, Vol. 35, No. 8 (2021): 4377–4387.

[12]    Ranasinghe, P., et autres. “Efficacy and safety of ‘true’ cinnamon (Cinnamomum zeylanicum) as a pharmaceutical agent in diabetes: A systematic review and meta-analysis.” Diabetic Medicine, Vol. 29, No. 12 (2012): 1480–1492.

[13]    Talaei, B., et autres. “Effects of cinnamon consumption on glycemic indicators, advanced glycation end products, and antioxidant status in type 2 diabetic patients.” Nutrients, Vol. 9, No. 9 (2017): 991.

[14]    Liu, K., et autres. “Effect of resveratrol on glucose control and insulin sensitivity: A meta-analysis of 11 randomized controlled trials.” The American Journal of Clinical Nutrition, Vol. 99, No. 6 (2014): 1510–1519.

[15]    Sattarinezhad, A., et autres. “Resveratrol reduces albuminuria in diabetic nephropathy: A randomized double-blind placebo-controlled clinical trial.” Diabetes & Metabolism, Vol. 45, No. 1 (2019): 53–59.