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Du mal à gérer votre poids ? Votre métabolisme est peut-être lent


La gestion du poids est un sujet délicat chargé de préjugés liés à la culture, au sexe, ainsi
qu’à l’âge, et profondément ancrés dans la société. Depuis peu, en tant que société, nous
tentons d’équilibrer certains de ces messages corporels négatifs, afin de définir et de gérer
un « poids sain » de manière plus réaliste.

Cependant, la prise de poids peut être un signe d’avertissement de déséquilibres sous-
jacents au niveau métabolique ou hormonal, qui pourraient aussi poser un risque sérieux
pour la santé. Cet article examine en partie l’approche naturopathique pour évaluer,
diagnostiquer, et gérer les problèmes métaboliques et hormonaux qui peuvent conduire
à un poids malsain, et donne quelques conseils et outils pour une gestion saine du poids.
 



Thyroïde et métabolisme

Votre thyroïde est responsable des calories que vous brulez au repos, aussi appelé
métabolisme de base (MB). C’est comme un programme d’arrière-plan qui fonctionne
en permanence et qui implique tous les organes et toutes les cellules de votre corps.

Le syndrome de température corporelle basse (STCB) est une affection métabolique qui :

  • se traduit par un ralentissement persistant, mais réversible, du métabolisme ;
  • provient souvent du stress causé par une maladie, une blessure, ou un trauma
    émotionnel ;
  • est aggravé lors d’épisodes de stress subséquents ;
  • est associée à des symptômes d’hypothyroïdie (insuffisance de la fonction
    thyroïdienne) ;
  • donne le sentiment que « quelque chose va mal » (une amélioration du repos,
    de l’alimentation, de l’exercice, ou de la gestion du stress ne réduisant pas
    forcément les symptômes) ;
  • présente souvent des niveaux normaux d’hormone thyroïdienne dans les
    analyses de sang ;
  • est souvent réglé grâce à un traitement thyroïdien spécial ; et
  • s’associe souvent à d’autres maladies ou toxicités chroniques.


Facteurs prédisposants

Le STCB est courant chez les descendants des peuples qui ont survécu à la famine, comme
les Irlandais, les Écossais, les Gallois, les Autochtones, les Russes, etc. Les plus susceptibles
semblent être les personnes qui sont en partie Irlandais et en partie Autochtones. Toutefois,
dans des circonstances graves avec de multiples évènements stressants, n’importe quelle
personne de n’importe quelle nationalité peut développer un STCB. Enfin, il est à savoir
qu’environ 80 % des personnes souffrant du Syndrome de température de Wilson (STW)
sont des femmes.

Pour les personnes plus susceptibles de développer le STW, leurs symptômes ont
tendance à :

  • apparaitre plus tôt dans la vie (à tel point que certains patients peuvent même ne
    pas savoir ce que c’est que de se sentir bien, ou même normal) ;
  • empirer progressivement au fil du temps s’ils ne sont pas traités ; et
  • ne pas répondre ou ne pas présenter de réelle amélioration à différentes thérapies,
    y compris aux médicaments (hormone thyroïdienne, antidépresseurs, régulateurs de
    l’humeur, etc.).


Symptômes courants d’une fonction thyroïdienne basse (STW)

  • Prise de poids progressive malgré une bonne alimentation et de l’exercice ;
  • Peau sèche et perte de cheveux non réglée par la plupart des traitements ;
  • Sentiment de fatigue, difficulté à se réveiller, ou réveil sans être reposé ;
  • Dépression, anxiété ;
  • Constipation ;
  • Cholestérol élevé ;
  • Vieillissement prématuré ;
  • Faible libido ; et
  • Problèmes de fertilité, difficulté à concevoir.
     

Comment une température corporelle basse peut-elle causer autant de symptômes ?
 




Les enzymes sont des protéines spéciales qui suscitent des réactions chimiques dans le
corps. Toutes les actions métaboliques qui se produisent dans le corps sont activées par
des enzymes. La fonction des enzymes dépend de leur forme. Quand elles n’ont pas la
bonne forme, elles ne peuvent pas fonctionner de manière optimale, et c’est le système
métabolique dans sa globalité qui se trouve perturbé.


Facteurs affectant la fonction enzymatique

  • Température corporelle ;
  • pH (acidité ou basicité des fluides corporels) ;
  • Concentration en minéraux (catalyseurs des réactions enzymatiques
    et tampons pour les voies de détoxification) ; et
  • Toxicité cellulaire (accumulation de déchets métaboliques).

Quand la température corporelle est trop basse, presque toutes les enzymes du corps
fonctionnent moins efficacement. Cela peut provoquer diverses affections.

Source du graphique : Syndrome thyroïdien de Wilson / Dr. Dennis Wilson (2013).

Les fortes fièvres (> 42 °C / 107 °F) peuvent entrainer des lésions du cerveau et même la
mort. À l’inverse, les températures corporelles très basses (< 32 °C / 90 °F) peuvent aussi
être potentiellement mortelles.

De même, une température
légèrement au-dessus de la
normale (disons 38 °C / 100 °F)
est une raison suffisante pour
se sentir mal et justifier une
absence à l’école ou au travail.
De même, les températures
juste en dessous de 37 °C / 98,6 °F peuvent facilement expliquer une
gamme classique de symptômes.
Pour pouvoir fonctionner de
manière optimale, le corps doit être
à une température la plus proche
possible de 37 °C / 98,6 °F.

Pour mesurer précisément votre température, prenez-la toutes les trois heures après le réveil. Cela vous permettra d’enregistrer votre cycle métabolique, et ce, plus précisément que des tests de laboratoire.


Déséquilibres hormonaux liés à la
prise de poids et au STCB

Durant mes 15 années de traitement du STCB, j’ai vu des cas de personnes dont les
hormones jouaient un rôle important dans la gestion de leur poids. Un déséquilibre au
niveau de la fonction surrénalienne et des niveaux élevés de cortisol, d’insuline, et de
glycémie ; une dominance des estrogènes ; la ménopause ; la fonction hépatique ; et la
prise de médicaments ont un impact sur la capacité à maintenir un poids sain.


Hypofonction surrénalienne

Une fonction surrénalienne insuffisante découle d’une suite de quatre phases hormonales
distinctes. Hans Seyle, médecin, décrit dès 1956 ces phases dans une publication suite à
20 ans de recherches sur le concept de stress, ou « syndrome général d’adaptation ».

Pour démontrer ce syndrome réactionnel endocrinien, une recherche menée sur des
étudiants en médecine soumis au stress prolongé de leur formation a montré une
phase initiale d’adrénaline élevée (phase aigüe) suivie par un niveau de cortisol élevé
(trois mois de stress). Il survient ensuite un déclin graduel de l’adrénaline, puis de
l’adrénaline et du cortisol ensemble (six à neuf mois).

 Des niveaux de cortisol élevés
 dans le sang (phase 2)
 ralentissent le métabolisme en
 altérant la fonction thyroïdienne.
 Le cortisol bloque la transformation
 de l’hormone thyroïdienne (T4) en   hormone thyroïdienne active (T3)
 et favorise la création de
 triiodothyronine inverse (rT3).
 Cela engendre le STCB. Des
 niveaux élevés de rTsont
 constatés dans les analyses
 sanguines des patients dont la température corporelle est basse.

Impact sur le poids : Des niveaux élevés de cortisol sont corrélés avec l’obésité
abdominale, où la répartition des graisses engendre une « forme de pomme ».
Ces symptômes sont associés au risque cardiovasculaire et au diabète, tant chez
l’homme que chez la femme.


Dérèglement de l’insuline :
hypoglycémie réactive et prédiabète

L’insuline est une hormone produite par le pancréas en réponse aux aliments que
vous mangez. Pensez à l’insuline comme à un passepartout permettant au sucre
d’entrer dans les cellules du corps via le sang. Une fois à l’intérieur des cellules, le
sucre est utilisé comme carburant. Mais cela ne représente que la moitié du tableau :
votre pancréas fournira une réserve supplémentaire de 50 % d’insuline qui se
maintiendra dans votre circulation sanguine pour assurer un apport constant de
glucose, ou carburant, vers vos cellules.

Si la glycémie chute à cause d’une surproduction d’insuline, ou d’une quantité trop
faible de sucre disponible dans le sang, alors l’hypoglycémie peut survenir. C’est ce
que l’on ressent quand on saute un repas et que l’on est affamé et irritable.
L’hypoglycémie est un trouble de santé sérieux qui peut entrainer un état de choc
physique, voire une perte de connaissance. Les évènements hypoglycémiques
peuvent être déclenchés par l’effort physique, le stress, les médicaments, les
problèmes de foie, un apport alimentaire insuffisant, et la déplétion minérale que
j’ai constatée cliniquement en cas de prise de contraceptif oral (déplétion en zinc
et en chrome).

Impact sur le poids : Les excès ou pics irréguliers des niveaux d’insuline peuvent
causer une prise de poids abdominale et des dépôts de graisses autour de la taille,
augmentant le risque de maladie cardiovasculaire et de diabète.


Dominance en estrogènes

Des déséquilibres hormonaux peuvent se produire à n’importe quel âge. Les voies
normales de production d’estrogènes commencent avec des composés appelés
acétates. Les acétates transforment la progestérone, pour former ensuite les
estrogènes. La progestérone antagonise (s’oppose à) la fonction estrogénique pour
aider à maintenir l’équilibre hormonal. Quand l’estrogène emprunte cette voie, une
femme est dite progestérone-dominante, et les hormones sont équilibrées correctement.
L’autre voie pour la production d’estrogènes consiste en la transformation des acétates
d’abord en hormone surrénalienne DHEA, puis en estrogène. Dans ce cas, la production
d’une quantité suffisante de progestérone est contournée, créant un état de santé
appelé dominance en estrogènes.

Les symptômes de la dominance en estrogènes sont : endométriose, fibrome, kystes
ovariens, prise de poids, suppression thyroïdienne, dépression, manque de libido,
insomnie, et hirsutisme facial dû à l’excès de testostérone, lequel dérive des estrogènes
non compensés. Les sources hormonales externes peuvent aggraver ces problèmes :
il s’agit des pilules contraceptives, de l’estrogénothérapie, des estrogènes présents dans
les viandes d’animaux d’élevage, et des xénoestrogènes (dioxines, DDT, PCBs, etc.).

Impact sur le poids : L’excès d’estrogènes peut entrainer des dépôts graisseux dans
tout le corps, causant une prise de poids globale. Néanmoins, ce déséquilibre hormonal
répond bien à la gestion hormonale par l’amélioration de la fonction hépatique et
l’élimination de l’excès d’estrogènes.

 

 Angeli Chitale, ND

 Dre Angeli Chitale est docteure agréée en naturopathie
 avec une formation complémentaire sur le traitement
 des affections thyroïdiennes et endocriniennes, incluant
 la fertilité chez les hommes et les femmes.

 www.restorativemedicine.ca